Algérie

Les syndicalistes défient la ministre



Les syndicalistes défient la ministre
Les élèves seront encore pris entre le marteau et l'enclumeLe CLA appelle à une grève nationale le 10 novembre prochain.Au lendemain des assurances de la ministre de l'Education, les syndicats ne veulent rien entendre. Le chapitre de la grève au sein de l'éducation reprend ses droits.Les syndicalistes radicalisent leur mouvement en annonçant une grève d'une journée pour le 10 novembre prochain. Après le débrayage du 21 octobre dernier, mené par l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef), le Conseil des lycées d'Alger (CLA), menace de mener une grève nationale le 10 novembre prochain.Les syndicalistes boudent les assurances du ministère et reconduisent des grèves. Contacté par nos soins, le président de l'Union nationale du personnel de l'enseignement et de la formation (Unpef) Sadek Dziri, a dénoncé la non-satisfaction de leurs revendications par le ministère de la tutelle, du fait que ce département évite le dialogue. «Nous avons organisé une grève d'une journée le 21 octobre dernier afin de revendiquer nos droits légitimes, et nos revendications n'ont pas été satisfaites, comme déclare le ministère de la tutelle», a souligné le syndicaliste qui explique que les dernières déclarations de la ministre qui indique que 80% des revendications ont été satisfaites «n'est en réalité que de l'encre sur papier, sans résultat». Dans ce cadre, des rencontres entre la ministre de l'Education nationale et les syndicats du secteur sont prévues du 15 au 28 novembre prochain.Les syndicats refusent les rencontres «protocolaires» du ministère, ils accusent le département de Benghebrit de fermer les portes du dialogue. Dans le même ordre d'idées, le Conseil des lycées d'Alger CLA, qui a tenu son conseil national vendredi dernier, a décidé que le 10 novembre prochain sera une journée de protestation.Dans une déclaration de son président, Idir Achour, le syndicat, exige la réouverture des négociations sur le statut particulier, l'accélération de la réception des infrastructures scolaires en cours de réalisation et le lancement de nouveaux projets, la mise en place d'un plan de recrutement d'urgence pour les différents postes, l'organisation des concours de promotion et l'ouverture d'une cellule d'écoute spéciale contre le harcèlement sexuel en milieu scolaire. «10% des établissements travaillent avec plus de 50 élèves par classe et 50% d'autres avec plus de 40 élèves», selon la mêmes source. Des révélations du même syndicat indiquent que le CLA tiendra des assemblées générales le même jour de la grève, pour décider des actions futures.Par ailleurs, la ministre de l'éducation avait déclaré que 80% des revendications des syndicats de son secteur ont été prises en charge, en affirmant que le taux de participation au mouvement de protestation organisé était très faible. «Les chiffres obtenus par les directions de l'éducation au niveau des wilayas démontrent que le mouvement de protestation organisé mardi dernier n'a pas eu d'écho», a indiqué Mme Benghebrit dans une déclaration à la presse, en précisant que «le taux de participation à ce mouvement varie entre 2% et 3% dans un nombre très réduit de wilayas et il est nul dans la majorité des wilayas».En outre, la responsable avait estimé que la conjoncture actuelle impliquait la prise d'importantes mesures et la consécration de grands moyens pour la gestion de plus de huit millions d'élèves et de près de 700.000 fonctionnaires relevant de son secteur. Rappelons, qu'elle a affirmé ne pas ignorer «les problèmes des enseignants dont le règlement exige l'établissement d'un climat de dialogue et de concertation».




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