Les syndicalistes de l'ADE dénoncent la gestion de l'entreprise

Deux mois après le conflit qui avait opposé les syndicalistes de l'ADE de Tizi Ouzou à leur direction à propos de revendications socioprofessionnelles, les contestataires ne décolèrent pas. Dans une déclaration rendue publique, le conseil syndical de la section UGTA de l'unité de l'Algérienne des eaux (ADE) de Tizi Ouzou n'a pas été tendre avec les responsables de la direction générale au sujet du dénouement du conflit qui a opposé les travailleurs à leur tutelle durant trois mois, pourtant ponctués de nombreux PV de conciliation, notamment celui signé entre les deux parties le 6 mars dernier. D'emblée, les rédacteurs du document écrivent qu'en dépit de toutes les promesses avancées et consignées par écrit, "les travailleurs se trouvent dans une situation désespérée et dénoncent la fuite de responsabilité et la non-implication sérieuse de cette direction à apporter des solutions justes et définitives aux revendications posées dans leur plateforme du 21 décembre 2015". De plus, "le conseil syndical, conscient de la dégradation de la situation et sa complexité, considère que la responsabilité incombe au directeur général et son staff", tout en estimant que "leur façon de gérer l'entreprise a créé un préjudice sans précédent aux travailleurs et menace même la survie et le caractère public de celle-ci". En outre, "tout en déplorant ces attitudes basses des gestionnaires, les travailleurs de l'unité de Tizi Ouzou dénoncent ce revirement malheureux qui remet en cause tout le travail fait dans la concertation et le dialogue pour remédier à la situation que vit cette unité, dont la particularité démontre cette gestion catastrophique opaque, incompétente et de bas niveau". Enfin, les syndicalistes annoncent qu'"un préavis de grève sera adressé à l'autorité compétente" et que "les travailleurs de l'unité de Tizi Ouzou projettent des actions publiques afin de se faire entendre en recourant aux moyens légaux".O. Ghilès