La période de latence est particulièrement importante dans l’élaboration secondaire de l’identité de l’enfant notamment son progrès d’autonomie et son intérêt socialisant et encore la participation dans les activités intellectuelles et de loisirs. René Diatkine(1999) décrit comment l’imaginaire de la latence nourrit l’espace transitionnel de l’enfant, surtout la lecture, où la pensée est investie dans le plaisir. Les enfants qui souffrent de phobies sociales, des difficultés scolaires, et une mauvaise estime de soi semblent à coté de ce plaisir, dans l’incapacité de jouir de leurs potentiels cognitifs et de déployer la métacognition qui émerge à cet âge. L’échec de l’instauration d’air transitionnel est au coeur de cette inhibition de la pensée, de se penser, d’avoir une vie psychique propre et autonome. Dans ce contexte Paul Denis (1987) montre comment le système dépressif entrave la création de l’espace de jeu, l’espace transitionnel, intrinsèquement lié à la capacité d’être seul. Winnicott (1971) propose ainsi comme condition à la capacité d’être seul l’élaboration des angoisses de persécutions et les sentiments dépressifs ; ce qui mène à la possibilité de donner existence imaginairement aux objets absents. L’utilisation des outils de médiation tel que le jeu, la pâte à modeler, les tests projectifs notamment le Rorschach, TAT, CAT, Dessin et Patte Noire dans un contexte narratif, assure le sujet de sa capacité d’être avec le clinicien et mette à l’épreuve les enjeux de la capacité de représenter et virtualiser l’objet.
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Posté Le : 22/08/2023
Posté par : einstein
Ecrit par : - Boualagua Fatima-zohra
Source : Recherches psychologiques et educatives Volume 3, Numéro 10, Pages 143-153 2017-06-30