Algérie

Les supporters sous le choc


Les supporters sous le choc
[Boudebouz et l'EN n'ont pas franchi l'obstacle malien]Boudebouz et l'EN n'ont pas franchi l'obstacle malien
La chaude soirée d'avant-hier s'annonçait sur un air de fête pour les millions d'Algériens qui avaient le sentiment de revivre les mêmes sensations que lors des éliminatoires du Mondial 2010.
Avant-hier soir, aux environs de 20h, toutes les rues de la capitale s'étaient subitement vidées. Mali-Algérie oblige, les Algériens étaient de nouveau rivés à leur petit écran pour suivre avec toujours autant de passion et de ferveur la seconde sortie de l'EN pour le compte des éliminatoires du Mondial 2014. 20h et quelques minutes seulement après le coup d'envoi du match, toutes les chaumières d'Alger fêtaient déjà bruyamment le premier but inscrit par Slimani, l'attaquant des Verts, et commençaient à imaginer le pire pour les Maliens.
La chaude soirée d'avant-hier s'annonçait sur un air de fête pour les millions d'Algériens qui avaient le sentiment de revivre les mêmes sensations qu'ils avaient vécues avec passion, lors des éliminatoires du Mondial 2010.
Le but inscrit d'entrée par Islam Slimani en appelait d'autres devant des Maliens comme tétanisés par l'entrée en matière des Verts. La tension est devenue par la suite très palpable quand l'attaquant Belouizdadi allait rater d'un cheveu le but du break. Les cris des supporters des Verts, et surtout les coups de gueule étaient montés d'un cran dans le ciel chaud d'une nuit qui allait par la suite devenir de plus en plus étouffante, et surtout de plus en plus irrespirable pour les fans de l'EN. Mais les nôtres semblaient avoir bien le match en main jusqu'à cette fatale égalisation malienne.
Un premier coup de froid s'était subitement abattu sur les chaumières de la capitale. Ouagadougou venait de «refroidir» les ardeurs des Algérois qui n'en revenaient pas. Les Aigles du Mali venaient effectivement de nous adresser un sérieux premier avertissement. La pause-citron ne pouvait qu'être salutaire pour les Verts, et les milliers de familles rivées devant leur petit écran gardaient toujours bon espoir. Une pause au cours de laquelle, les jeunes, notamment réinvestissent les rues, le temps de reprendre leur souffle, et passer au crible entre eux les 45 premières minutes fournies par l'EN. «On va finir par les avoir ces Maliens, même avec ce Seydou Keïta qui joue au Barça!», ne cessait de répétait autour de lui un jeune fan habituel du Real. Un autre supporter, voisin de quartier, me regarde avant de le dire sur un ton énrevé. «Toi le journaliste, comment tu vois la suite du match'».
Je lui ai répondu qu'en football, on n'est jamais sûr de rien et que le Mali est un très sérieux adversaire qui a repris confiance avec son but égalisateur. Coup d'envoi de la seconde manche, et c'est de nouveau reparti avec les cris d'angoisse et les éternels coups de gueule qui fusent de partout dans le ciel d'Alger.
Le match se durcit et l'atmosphère devient de plus en plus tendue dans les maisons.
Les Verts sont subitement à la peine, et les reproches enflent à l'approche de la fin du match. Le second but malien est accueilli comme une véritable massue, suivi par des cris de déception qui se font entendre de partout.
Les familles, grands, petits, enfants, parents, femmes et hommes, sont prostrés devant leur télé, alors que d'autres qui n'en pouvaient plus, sont déjà dans la rue, à la recherche d'une bouffée d'oxygène, ou peut-être de quelque chose d'autre, capable de leur faire oublier la terrible déconvenue des Verts.
Fin des débats d'un match qui a finalement plongé dans le silence et la moiteur d'un soir, une capitale qui est restée sans voix, dimanche dernier.


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