Les supporters s'opposent au départ de Youcef Djebbari

«L'avenir du MCO est flou et nous sommes venus aujourd'hui pour signifier à Djebbari le rejet de sa démission. Baba n'a aucun plan pour le développement du club, il n'a ni les moyens ni la volonté de faire d'El Hamri une équipe qui joue les premiers rôles», ont indiqué des supporters rencontrés samedi lors d'un sit-in organisé en face de la résidence du président démissionnaire du Mouloudia.
Ces derniers qui ignoraient qu'il était en voyage ont scandé durant de longues minutes son nom et ont dénoncé l'arrivée de Belhadj Mohamed, dit Baba, pressenti pour lui succéder à la tête du conseil d'administration qui devait se réunir hier à l'hôtel Sheraton. «Nous ne voulons pas vivre la situation ubuesque du MCA. El Hamri ne peut être géré que par Djebbari qui avait réussi, la saison dernière, l'exploit d'assurer le maintien alors que l'équipe ne totalisait que 5 points au classement général.
Baba veut casser la dynamique engagée sous l'ère Djebbari. Il veut se séparer du coach Savoy et n'a même pas entamé les négociations avec les cadres en fin de contrat. Belaïli est parti et plusieurs autres risquent de lui emboîter le pas à cause de la confusion qui règne dans le club», diront ces supporters. Pour eux, il n'est pas question de procéder à un changement à la tête de la barre technique. Savoy qui a réussi à maintenir le MCO dans une conjoncture qui lui était défavorable doit être maintenu.
«Baba veut introniser Cherif El Ouezani à la tête de l'équipe seniors, mais ce qu'il ignore peut-être est que cet entraîneur, enfant du club, a laissé tomber l'équipe après seulement un match face à Saïda. Nous ne lui pardonnerons jamais cette trahison et nous nous opposerons à son retour», diront-ils.
Pour le moment, tous les regards des supporters se tournent vers la réunion du Conseil d'administration. Baba qui compte s'y présenter avec une foule de conditions ne semble plus en bonne posture pour imposer ses choix, depuis la sortie des supporters. D'ailleurs, plusieurs n'ont pas manqué de lui rappeler qu'il ne peut prétendre à la présidence du MCO.
C'est un supporter de l'ASMO. Il n'a pas réussi à en faire un club structuré comment veut-il aujourd'hui réussir avec le MCO», s'interrogent-ils.
Baba qui sollicitera du conseil d'administration les pleins pouvoirs et surtout un contrat de confiance de cinq années ne semble pas se retrouver aujourd'hui devant une véritable opposition qui refuse même l'idée de le voir actionnaire du MCO.