Les structures hospitalières inspectées

Elle était composée de 26 cadres du ministère et 14 professeurs et praticiens de la Santé publique de différents hôpitaux d'Alger venus pour «évaluation de l'état des lieux des hôpitaux».
La première halte de la délégation a été l'établissement hospitalier «240 Lits» où le constat amer est toujours le même malgré les équipements modernes : le manque crucial de spécialistes. Le wali n'a pu contenir sa «colère» en stoppant net son hôte lui signalant avoir saisi par écrit à  plusieurs reprises la tutelle au sujet de ces lacunes. Djamel Ould Abbès s'est retourné vers ses proches collaborateurs comme pour les interroger au sujet de ces écrits. Mais une concertation sur le champ a abouti à  la solution d'une restructuration des services de l'hôpital où 75 lits de la médecine interne seront répartis entre différentes spécialités : dermatologie, cancérologie, rhumatologie, orthopédie, etc. Aussi, l'étude d'un centre régional anticancéreux est achevée et les travaux vont àªtre incessamment lancés. à l'hôpital «Mère et Enfants» de Débdaba, la situation est encore plus critique où la structure médicale souffre depuis plusieurs mois de l'absence de chirurgiens infantiles et un seul gynécologue et deux pédiatres officient dans cet établissement. Mais le ministre croit pouvoir mettre un terme définitif au manque de spécialistes. «Avec 36 logements disponibles et équipés, une rémunération intéressante et autres mesures incitatives, je crois que de nombreux spécialistes vont rejoindre le Sud», a déclaré Djamel Ould Abbès. La bonne nouvelle pour la région a été l'annonce de l'ouverture prochaine d'une antenne de la pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) à  Béchar et la création dans un mois d'un centre régional de stockage et distribution de médicaments, a-t-on relevé.
La clinique ophtalmologique algéro-cubaine achevée, dont les travaux ont démarré en août 2006 pour une durée de 24 mois, n'a pas encore ouvert ses portes aux patients. D'après un bref échange d'entretien entre le ministre et le représentant cubain sur place, le problème butterait sur l'importation des équipements médicaux de Cuba. Enfin, le Pr Abdelaziz Graba du centre anticancéreux d'Alger, qui a réalisé la première greffe de foie à  l'échelle des pays maghrébins, et la Pr Ladjouze Rézig ont, dans leurs allocutions, été d'ardents défenseurs de la création d'un CHU à  Béchar. Mais cette perspective, a ajouté cette dernière, est contenue dans les recommandations des ateliers organisés au club des Pins à  Alger les 29 et 30 juin dernier insistant sur les moyens matériels et ressources humaines.