La résurgence des cas de Covid-19 dans plusieurs pays et les stocks pétroliers freinent la remontée des prix du brut indique l'IFP Energies nouvelles (Ifpen) dans son dernier tableau de bord sur les marchés pétroliers."La résurgence des cas de Covid-19 aux Etats-Unis et dans certains pays européens, l'incertitude autour de la reprise économique et l'augmentation des stocks pétroliers freinent la remontée des prix du brut, qui ont fini la semaine dernière en baisse", relève l'institut de recherche français.
En moyenne hebdomadaire, le prix du Brent a augmenté la semaine dernière de 0,6 dollar le baril à 41,6 dollars le baril. Le consensus Bloomberg sur le prix du Brent pour 2020 est en légère baisse à 39 dollars le baril et 46,9 dollars le baril pour 2021.
"En utilisant notre modèle de prix du brut mettant en relation le niveau des stocks pétroliers et le prix du Brent, nous estimons qu'en moyenne le prix du Brent devrait se rétablir, ceteris paribus, à environ 51 dollars le baril au cours du second semestre de l'année", soutient l'Ifpen.
Cette dernière note que, sur le premier semestre 2020, le modèle donne un prix moyen du Brent de 40 dollars le baril, proche de la valeur observée de 42 dollars le baril, malgré la forte variabilité des prix observée durant cette période.
Concernant la demande de pétrole, l'institut français rappelle que les derniers scénarios des agences (AIE, EIA et Opep) prévoient une reprise progressive au cours du second semestre de cette année, mais qui restera inférieure de 5 à 6 millions de barils par jour à celle de l'année dernière.
Toutefois, cette reprise pourrait être compromise par la réapparition de nouveaux clusters de Covid-19 dans certains Etats américains et dans certaines régions d'Europe. Par ailleurs la situation des stocks pétroliers reste préoccupante avec, pour la semaine du 19 juin, une augmentation des stocks américains de +1,4 million de barils par jour.
"En incluant la réserve stratégique de pétrole (SPR), l'augmentation des stocks sur cette semaine est de +3,4millions de barils", indique l'institut de recherche français.
Le stockage en mer reste également important selon les données du consultant Vortexa, et les stocks commerciaux des pays de l'OCDE ont atteint 3 140 millions de barils en avril dernier, selon l'AIE, soit +208 millions de barils au-dessus de la moyenne des cinq dernières années.
M. R.
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Posté Le : 04/07/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Meziane RABHI
Source : www.liberte-algerie.com