La Fédération algérienne de football (FAF) a, semble-t-il, reçu l'accord du ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) pour la tenue, dans les prochaines semaines, des assemblées générales extraordinaires (AGEX) de la FAF et des ligues après la validation par la FIFA des statuts de la FAF.Plus rien n'empêcherait la fédération d'organiser son AGEX et celles des ligues dont les nouveaux statuts doivent être validés et les nouvelles directions élues à l'instar de la Ligue de football professionnel (LFP), la Ligue nationale de football amateur (LNFA) et la Division nationale amateur (DNA). Le premier chapitre de la série d'articles consacrés à ce volet est publié aujourd'hui et sera suivi par d'autres.
Il s'agit de retracer toute la genèse du film entamé fin novembre 2019 au centre technique national de Sidi Moussa et qui s'est achevé le 29 juin 2021 après la réunion en visioconférence FAF-FIFA. 17 mois d'échanges épistolaires entre les deux instances qui ont finalement abouti à la rédaction finale des nouveaux statuts de la FAF qui seront adoptés lors de la prochaine AGEX de la FAF conformément à l'article 35, alinéa 4 des statuts de la FAF qui précise qu'«un seul point doit figurer à l'ordre du jour de l'assemblée générale élective».
Les grandes lignes des nouveaux statuts de la Fédération algérienne de football (FAF), mis en conformité avec ceux de la FIFA, sont à présent connues après leur ratification par les deux parties. Les nouveaux statuts comptent 87 articles. La mouture finale est pratiquement la copie du document de la FIFA. La partie algérienne, la FAF et le ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) dans une seconde étape et les services de la FIFA chargés du volet association ont travaillé ensemble pour finaliser le document. Cela a pris plusieurs mois (novembre 2019-mai 2021) et beaucoup d'échanges épistolaires qui ont à la fin aboutie à la validation des nouveaux statuts de la FAF.
Voici une liste des articles qui ont subi un toilettage. La FAF avait proposé de fixer l'âge maximum d'un candidat au poste de président de la fédération à 70 ans. Cette décision est une discrimination (voir l'article 4 des statuts de la FIFA «discrimination et racisme». Dans un premier temps, la FIFA a entériné la proposition de la FAF. Face au tollé général qu'elle a soulevé, la FIFA a fait marche arrière. La tentative de la FAF a échoué. Elle est mentionnée dans l'ébauche de janvier 2020. La formulation de l'article 9 des statuts, alinéa 1, faite par la FAF a été rejetée. «Seule l'IFAB est habilitée à promulguer et modifier les lois du jeu» à la place de la fédération préconisée par cette dernière.
L'article 13 (les membres) a été retouché. Dorénavant le nombre des membres de l'assemblée générale est passé de 18 membres (ébauche avril 2021) à 21 (ébauche mai 2021). Pour garantir la parité Hommes-Femmes, les rédacteurs du document ont ajouté 4 clubs du football féminin dans la composante de l'assemblée. L'article 17, obligations des membres, alinéa 1 a substitué «les lois et la réglementation en vigueur» à «la réglementation en vigueur, la loi algérienne». Pourquoi avoir supprimé le passage «la loi algérienne»'
Pourtant la convention cadre FIFA-associations membres reconnait l'autorité pleine et entière des lois nationales sur celles de la FIFA. L'article 19 (exclusion) qui protégeait de sanction les membres qui ne sont pas à jour de leurs cotisations n'a pas été retenu par la FIFA. L'article 20 (démission) préconisait que le membre démissionnaire de l'AG ou du BF est tenu d'informer la fédération de sa décision 6 mois avant.. La FIFA a répondu : «On ne peut pas interdire à quelqu'un de démissionner en milieu de saison».
L'article 22 (statuts des clubs et des ligues) a été escamoté par rapport au même article (20) de la FIFA. C'est un article extrêmement important qui doit être totalement repris. Il traite de l'intégrité d'une rencontre ou d'une compétition et surtout de la présence d'une entité économique dans le capital de plus d'un club (c'est le cas en Algérie avec Sonatrach).
Dans l'article 28 (délégués et votes) le nombre des délégués (les membres de l'assemblée générale) n'est pas indiqué. A priori, les compétences de l'assemblée (article 23 des anciens statuts 2015) ont été réduites dans les nouveaux statuts et réparties entre le président, le Bureau fédéral et l'assemblée générale «organe souverain et délibérant de la fédération».
L'article 32 (élections) pose problème. Par son biais, la fédération a voulu orienter le scrutin. Elle a cherché à imposer un procédé anti-démocratique, dénué de transparence. Elle a décrété que chaque liste de candidat au poste de président de la FAF doit obligatoirement déposer 20 parrainages de membres de l'AG et doit contenir au moins deux femmes sous peine de rejet de la candidature. Cette ficelle est grosse. Avec 80 membres dont 8 femmes dans la composante de l'Assemblée générale le jeu sera automatiquement fermé. Il sera toujours en faveur du candidat en place. Un autre aspect encore important à relever.
La fédération a suggéré que dans chaque liste de candidat il puisse y avoir un maximum de 5 personnes non membres de l'Assemblée générale pour faire partie du BF. Le point 2 de la feuille de route FAF-FIFA, établie en novembre 2019, interdisait formellement qu'une personne physique et non morale intègre les instances de la fédération. La loi algérienne et les statuts de la FIFA interdisent à tout individu non membre de l'Assemblée générale de faire partie de celle-ci. La FAF l'a oublié '
C'est la porte qu'elle a voulu emprunter pour injecter des experts dans l'assemblée et ensuite au sein des organes. Depuis 2013, la loi algérienne interdit la notion d'expert et sa présence dans les rouages des fédérations et leurs démembrements.
A suivre
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Posté Le : 05/09/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Yazid Ouahib
Source : www.elwatan.com