Algérie

Les stations d'épuration d'El Kerma et de Baraki passeront au traitement tertiaire


Les stations d'épuration d'El Kerma et de Baraki passeront au traitement tertiaire
Les deux plus importantes stations d'épuration d'El Kerma (Oran) et de Baraki (Alger) passent au traitement tertiaire des eaux usées. Grâce à cette décision, aucun mètre cube d'eau ne sera versé dans la mer à l'horizon 2018, s'est engagé à dire, dimanche dernier, à Oran, le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, lors d'une conférence de presse animée en marge de sa visite d'inspection dans cette wilaya. Le traitement tertiaire consiste à éliminer les substances biologiques et chimiques, la DCO (dure et colloïdale), le phosphore et les composés spécifiques (pesticides, métaux, détergents...). A El Kerma, l'eau épurée va servir à l'irrigation du périmètre de Mleta d'une superficie comprise entre 5.000 à 8000 ha, à partir de 2015, a signalé Necib. Cette station, la plus importante en Algérie, traite un volume de 270.000 m3 par jour. Elle a subi récemment un incident causant l'effondrement du bassin d'aération dû à l'éclatement des structures en béton armé. Du coup, le ministre a décidé de maintenir le traitement primaire et des produits désodorisants ont été apportés de la Seaal pour mettre fin aux odeurs nauséabondes durant l'été. En outre, il est prévu l'installation d'aérateurs flottants dans un délai d'un mois. Cet incident est dû à un glissement de terrain. La priorité est donc donnée à la réhabilitation et au renforcement du premier bac par l'entreprise réalisatrice (groupement Va Tech Wabag-CGC) pour un délai d'un mois, a-t-il insisté. « Toutes les dépenses seront supportées par l'entreprise de réalisation et l'Etat ne paiera pas un sou », a indiqué le ministre, assurant qu'il n'y a pas pour l'instant de situation contentieuse « mais en cas de refus de l'entreprise, nous irons en justice ». Les souscriptions des agriculteurs pour bénéficier de l'eau épurée sont fixées à mai 2015, selon le DG par intérim de l'Office national d'irrigation et drainage (Onid), Mohamed Guemraoui. Le projet de raccordement de la partie basse d'Oran au groupement urbain d'El Kerma a fait l'objet d'un exposé. En effet, pour supprimer les rejets d'eaux usées en mer, la Société de l'eau et de l'assainissement d'Oran (SEOR) a lancé un projet de réalisation de cinq stations de relevage et la pose d'un réseau de 7.242 ml de différents diamètres. L'eau épurée de cette station va permettre l'irrigation 5.160 ha à Mleta, dont 2.000 ha de céréales, 1.000 ha de fourrage vert et foin, 1.000 ha de légumineuses et 1.160 ha d'arboriculture. Pour la station de Baraki, qui traite 90.000 m3 par jour, l'eau servira au débit sanitaire d'Oued El Harrach. Le ministre a également visité le projet de protection du pôle économique de Bethioua des eaux pluviales, qui consiste à créer un émissaire de 4 km pour rejeter les eaux collectées en mer.


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