Les startupeurs doivent se lancer

«Les étudiants manquent cruellement de motivation. Ils sont souvent une certaine réticence vis-à-vis du marché et de l'administration.Durant le Forum, j'ai présenté un top 8 de comment ne pas être une autruche. En fait, le terme français pour la startup, c'est «jeune pousse» et une startup qui ne fonctionne pas devient une autruche. Les jeunes d'aujourd'hui ont peur de se lancer malgré leur potentiel important, il y véritablement une force entrepreneuriale. Dans la vie professionnelle, je suis un expert en prototypage, donc souvent confronté aux innovations. Et quand j'entends parler de jeunes Algériens, je suis stupéfait. Les jeunes entrepreneurs algériens ne sortent pas des discours d'idées. Ils ont juste besoin d'être accompagnés. Le plus souvent on reçoit des stratupeurs dont certains disent : «J'ai une idée unique au monde» alors que cette idée est dérivée. Par contre ils trouvent toujours le moyen de changer complètement l'utilité de l'idée en question. Ensuite, nous avons la deuxième catégorie qui annonce : «Je ne peux expliquer mon idée car je crains qu'on me la vole.» Le manque de moyens de protéger leur projet est aussi un facteur qui explique la réticence de ces jeunes. Mais il faut que les étudiants sachent que pour aller au bout de leurs idées, ils ne doivent pas hésiter, ils sont tenus d'essayer et de dire. Car ils ne peuvent savoir si leur idée est efficace s'ils rechignent à se lancer. Donc il ne faut pas avoir peur de parler.En outre, en tant que jeune entrepreneur, on n'a pas beaucoup d'argent à perdre, contrairement aux grosses boites. La seule chose que le startupeur a à perdre, c'est du temps, et c'est une ressource qui se récupère. Si les jeunes veulent protéger leurs idées, ils doivent donc bâtir une marque forte, à laquelle on ne peut se frotter.