Les sportives en perte de vitesse Lors du Salon international de l'automobile d'Alger

Photo : M. Hacène
Par Mohamed Touileb
Quand on se balade au Palais des expositions des Pins-Maritimes, trônent, évènement oblige, des voitures de tous genres, entre berlines, 4X4, monospace et même quelques modèles hybrides. Première remarque qui vient à l'esprit après un petit tour à travers les différents stands : les voitures de sport, les «bêtes de la route», comme les amoureux de la vitesse aiment les surnommer, ne seront sans doute pas nombreuses dans l'album 2012 de ce salon, puisque trois seulement parmi la cinquantaine d'opérateurs présents dans ce salon ont exposé leurs sportives. En tête du trio le plus courtisé, le constructeur allemand Porsche dont l'atout maître est l'incontestable attraction, la véritable et puissante sportive de cette édition 2012 du salon, la 911 Carrera S. Que ce soit dans le look ou sous le capot, ce bolide répond parfaitement aux attentes tout en restant fidèle à sa lignée. A la coque agressive et à l'aérodynamisme sans faille, elle est dotée d'un rapport de 7 vitesses et animée d'un moteur (qui se trouve à l'arrière comme à l'accoutumée) 3800cc avec 6 cylindres en développant 400 ch. Sa consommation moyenne est de l'ordre de 8.7L au 100km et son tube de transmission-propulsion lui permet de passer de 0 à 100 km en l'espace de 4.9 sec. Ce petit bijou peut rouler jusqu'à 302km/h et coûte la bagatelle de 19 000 000 DA (1,9 milliard, petites bourses donc s'abstenir) pour le prix de base. Quant au modèle exposé, c'est pas moins de 2 460 000 DA qu'il faudra débourser pour driver la petite merveille. Dans le même stand, la Cayman S tente de lui voler la vedette avec son moteur Boxter de 3,5 l (avec des pistons horizontaux) malgré 80 chevaux de moins (320ch), cette voiture possède donc deux coffres, un avant et un arrière (puisque son moteur est central). Avec des jantes 18 pouces, des spoliers et un aileron, l'aspect «sport» est bien défini surtout quand on sait que cette nerveuse peut passer de 0 à 100km/h en 5.2 sec et sa consommation mixte est de 9.4L/100km, le tout pour un tarif de 1 350 000 DA. La marque nipponne Nissan, avec son modèle 370Z coûtant 10 990 000 DA, entre dans le cercle très fermé des sportives de cette manifestation. Remplaçante de la 350Z, elle est à juste titre qualifiée de «digne chasseuse de Cayman», d'après un responsable du stand de la marque japonaise. Sous le capot, on retrouve un moteur 6 cylindres en V-3696 cc qui peut atteindre les 100 kmh en 5.3sec. Ce moteur consomme tout de même 10.5L pour 100km parcourus et émet 249g de CO2/km. Un super bolide qui n'est donc pas super-écolo, à l'instar des deux modèles précités qui émettent respectivement 205g et 195g /km. Enfin, la marque américaine, Chevrolet expose ce véhicule aux deux bandes à l'avant, muni d'un moteur V6 de 3546cc avec injection directe qui développe 323ch, ses jantes en aluminium de 20 pouces donnent de la «gueule» à' l'immortelle Camaro estimée à 6 850 000 DA.Ce véhicule «old school» rénové a «un peu perdu de son charme» selon un fan de ce type de «car», puisque «l'ancien modèle avait une meilleure coupe». Quoique «plus rabaissée», la Camaro «paraît plus agressive et garantira certainement une meilleure tenue de route». Comme toujours donc, diaboliquement équipées et innovantes, les voitures sport tiennent le haut de l'affiche, quand bien même elles demeurent un simple fantasme pour l'écrasante majorité des visiteurs venue se rincer l''il à défaut de repartir avec cet objet de désir. Les super vedettes attirent les regards qui se tournent néanmoins et vite vers les gammes diversifiées de véhicules utilitaires où le public, important dès le jour inaugural, n'aura que l'embarras du choix. Question de moyens.