Algérie

Les spéculateurs n'auront plus de marge de man'uvre d'ici décembre



Les spéculateurs n'auront plus de marge de man'uvre d'ici décembre
La hausse du prix de la pomme de terre, un produit de large consommation, n'est pas propre à la wilaya de Tipasa, mais elle s'est généralisée à travers tout le pays. Les acteurs de la chaîne de commercialisation de ce tubercule à Tipasa imputent ce dérèglement de la mercuriale à la réunion de certaines conditions défavorables à la fois objectives et subjectives. « Sur le plan purement scientifique, le déficit en pluviosité qu'accuse notre région ces derniers mois et la période de soudure qui intervient entre la production de saison et de l'arrière saison ont plus ou moins influencé sur le volume de l'offre sur le marché », confie un ingénieur agronome de Tipasa. En plus clair, durant la période de soudure qui dure quatre mois, c'est-à-dire depuis la récolte de la production de la saison à la récolte de la production de l'arrière saison, l'offre disponible dans les marchés diminue automatique, mais non pas au point de faire doubler les prix, comme c'est le cas actuellement. « Lorsqu'on a également un déficit en pluie par rapport à la normale cela devient un facteur limitant qui influence directement les taux de rendement », prévient-il. Les deux facteurs avancés par le même interlocuteur ne suffisent pas à eux seuls afin de devenir une source d'excitation considérable pour l'inflation. « Si le marché obéit uniquement à la loi de l'offre et de la demande, les prix n'auraient jamais atteint ce seuil. Et pour cause, la pomme de terre demeure toujours présente sur les étals des vendeurs. Autrement dit, les signes de pénurie ne sont pas visibles et ne peuvent donc pas justifier cette augmentation exagérée », observe-t-il. Afin de faire face à cette situation, des instructions ont été données pour mettre sur le marché la pomme de terre stockée dans le cadre du Syrpalac (système de régulation des prix de large consommation). « Cette mesure a freiné plus au moins la hausse des prix. Mais, le véritable problème réside dans la spéculation et la multiplication des intermédiaires dans le circuit commercial », confie un marchand de légumes. Un producteur de pomme de terre d'Ahmeur El Aïn a révélé que la semaine dernière, la pomme de terre a été cédée entre 34 et 38 DA. « Et pourtant, son prix n'a pas diminué chez les détaillants », se désole-t-il. A quand donc la fin de la spéculation ' « Il faut attendre la production de l'arrière saison, décembre prochain, pour que le marché se régule de lui-même et les spéculateurs se retrouveront ainsi automatiquement rejetés du circuit, tant leur marge de man?uvre sera très réduite », afirme un commerçant. D'ici là, assure un agronome, les prix vont baisser graduellement sous l'effet de deux paramètres. « L'opération de déstockage de la pomme de terre se poursuit et la production de l'arrière saison fait son entrée sur le marché. Ces derniers jours, la pomme de terre de Mostaganem est déjà disponible sur le marché. Certes avec des quantités timides et un prix plus au moins élevé, mais l'essentiel est que le processus est lancé, en attendant la pomme de terre de Tipasa, d'El Oued et de Tiaret », prévoit le même ingénieur agronome. Et d'ajouter : « les dernières pluies qui se sont abattues sur la wilaya ont un effet bénéfique sur la culture de la pomme de terre de l'arrière saison et partant de là, sur le rendement »




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)