Algérie

Les spécialistes tirent la sonnette d'alarme



«Faire face à la pandémie» a constitué l'essentiel des déclarations de l'ensemble des membres du Comité de pilotage pour la prise en charge du Covid-19, à Oran. Ces derniers ont, dans leur majorité, été unanimes à mettre l'accent sur le renforcement de la vaccination, en plus de son élargissement à tous les niveaux, en ciblant particulièrement le corps médical.À situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles, d'autant plus que les contours d'une nouvelle vague commencent à être tracés, outre le nouveau variant, Omicron, qui se propage à une vitesse vertigineuse aux quatre coins du globe. Tel est l'argument avancé par les partisans de «l'obligation vaccinale». «Plus que jamais, il est impératif de stopper la nouvelle vague qui se profile à l'horizon», ont plaidé plusieurs membres du Comité, à leur tête le professeur Mohamed Boubekeur. Aux grands maux, les grands remèdes. S'exprimant dans une conférence de presse, le professeur Boubekeur a fait savoir que «la vaccination et le pass sanitaire sont plus que nécessaires pour pouvoir voir le bout du tunnel et sortir de la crise sanitaire».
«Cette dernière n'a que trop duré», a-t-il clamé. Evoquant la situation globale de la crise sanitaire et le niveau atteint par l'immunité de la population, des spécialistes ont jugé que «le but escompté est loin d'être atteint». Selon la chef de service de la médecine du travail à l'Etablissement hospitalier universitaire, l'EHU d'Oran 1er-Novembre, le docteur Rabiaâ Medjane. «le taux de vaccination contre la Covid-19 demeure faible», en se rapportant aux chiffres de la vaccination au niveau de l'EHU. Sur sa lancée, elle a révélé que «le taux de vaccination globale n'est que de 19% pour le personnel de l'hôpital, estimé à
5 454 travailleurs», soulignant que «l'incidence de la Covid-19 dans cet établissement a atteint 29%».
«Les 19% des travailleurs ayant contracté le virus ont nécessité une hospitalisation», a précisé cette spécialiste. Cette dernière a, par la même, jugé utile de tirer la sonnette d'alarme, en soutenant qu' «il est possible qu'un nombre important de travailleurs aient contracté le virus sans l'avoir déclaré». Le consensus est obtenu, chez ces membres du comité. Ils ont tous mis l'accent sur l'obligation du pass sanitaire, aux fins d'accéder aux espaces publics. Le professeur Salah Lellou, chef de service de pneumologie, a, quant à lui, été direct, plaidant pour un maximum de mesures à prendre, au vu des enseignements tirés des précédentes vagues.
Pour ce spécialiste, mobilisé dès les premiers mois de la pandémie, il y a lieu de prendre en compte les moyens à mettre en place, dont notamment l'oxygène et les médicaments. Les membres du Comité de pilotage estiment que «la situation sanitaire est inquiétante». «L'hôpital de Nedjma, rattaché à l'EHU d'Oran, prodigue des soins à 122 malades dont 14 d'entre eux sont admis en réanimation», a-t-on révélé en abordant les derniers chiffres.


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