Algérie

Les spécialistes tirent la sonnette d’alarme: La route en Algérie est l’une des plus meurtrières au monde



Les spécialistes tirent la sonnette d’alarme:  La route en Algérie est l’une des plus meurtrières au monde




Trop, c’est trop !

Les associations et les spécialistes tirent la sonnette d’alarme sur les accidents de la route dont le phénomène a atteint ces dernières années un niveau dramatique. Grave. On n’en parlera jamais assez, devant l’ampleur des dégâts mais surtout des victimes, mortes ou handicapées à vie.

Hier, le forum du quotidien Echaâb a organisé une conférence sur le thème: “Les actions de sensibilisation sur les accidents de la route: le comportement, tous concernés”, animée par le président de l’Association des victimes de la route, Yahia Belhadj-Meziane, et le professeur Mustapha Yakoubi, chef de service au CHU Lamine-Debaghine de Bab El-Oued et à laquelle ont pris également part le secrétaire d’État chargé de la Prospective et des Statistiques, Bachir Messaïtfa, ainsi que des intervenants incontournables que sont les représentants de la DGSN, GN et Protection civile.

Le premier intervenant explique le pourquoi de cette conférence en rappelant les chiffres tragiques de la première semaine du mois sacré: 98 morts et 1.135 blessés sur nos routes.

“Il faut réagir à cette hécatombe et trouver les solutions adéquates car la route en Algérie est l’une des plus meurtrières au monde et nous dénonçons cet état de fait”, s’écrie le conférencier avant de noter que si plusieurs facteurs sont à mettre au compte des accidents, il n’en demeure pas moins que le comportement des conducteurs est marquant.

“Bien sûr, on ne peut dans ce cadre occulter l’état de nos routes souvent lamentable, inondées en hiver et gondolées en été. Nos routes ne tiennent pas la route, car les sociétés des travaux publics n’utilisent pas des produits de qualité, à commencer par le gravier qu’on ne lave pas avant emploi. Les impuretés qui y sont incrustées font que ce matériau perd de sa valeur. Comme on ne peut fermer l’œil sur ces trottoirs occupés par des véhicules par manque d’aires de stationnement. À eux deux, ces problèmes sont à l’origine de beaucoup d’accidents”, dira Yahia Belhadj qui préconise la création d’un haut commissariat de la route sous la coupe du Premier ministère.

Pour le conférencier, le nœud gordien de ce drame reste incontestablement le côté comportement des conducteurs. Oui notre comportement sur la route a évolué dans le mauvais sens.

Explications du président de l’Association des victimes de la route: il y a nécessité d’éduquer nos enfants à un usage et un comportement adéquat sur nos routes et dans la vie de tous les jours.

Quels sont les acteurs, les responsables des accidents ?

La tranche des jeunes est, on ne peut le nier, toute indiquée. Il y a de l’inconscience, fera observer le conférencier.

“C’est vrai qu’on a l’impression de voir certains jeunes conduire leur voiture comme s’il s’agissait d’une console de jeux. C’est pour cette raison qu’il est nécessaire de revoir très sérieusement la formation du conducteur à qui il faut inculquer avant tout le respect du code de la route en l’adoubant d’un comportement civique exemplaire. Et dans ce cas de figure pourquoi ne pas employer comme formateurs les anciens chauffeurs ayant une longue expérience dans la conduite”, suggère-t-il avant de porter un œil critique sur les sanctions appliquées actuellement relatives au retrait du permis de conduire.

Invité à intervenir, le secrétaire d’État chargé de la Prospective et des Statistiques abordera le sujet en cinq points, à savoir: la nécessité de constituer un répertoire expliquant que sur 80% des accidents, seulement 20% sont d’origine routière, penser aux perspectives du parc automobile qui ne fait que grandir compte tenu des conditions de vie des Algériens en constante amélioration, revoir l’importation de la pièce de rechange dont la contrefaçon est l’une des causes des accidents de la route, revoir la formation des conducteurs, réfléchir, comme c’est le cas au niveau du secteur de la prospective, sur l’intégration des systèmes intelligents.


Ali Farès



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