Algérie

Les spécialistes au chevet de l'industrie pétrolière



Les spécialistes au chevet de l'industrie pétrolière
Conséquemment à la détérioration des prix de l'or noir, l'industrie pétrolière et gazière est malade, mais elle n'est pas en phase terminale. Il y a toujours un moyen de la faire redémarrer. Et, c'est ce à quoi aspirent les spécialistes du domaine présents au 22e Congrès mondial du pétrole dont les travaux commenceront aujourd'hui à Istanbul, en Turquie. De grands noms tels Patrick Pouyanné, P-dg de Total, Bob Dudlay, P-dg de BP, Bee van Beurden, P-dg de Shell, ou encore Amin H. Nasse, P-dg de la compagnie saoudienne Saudi Aramco, y prendront part. La rencontre se tient, alors que les cours du brut peinent toujours à remonter malgré l'action de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). On constate une "déception" vis-à-vis de l'effet limité qu'a eu sur le marché l'accord scellé fin 2016 par l'Opep et onze pays producteurs, comme la Russie, pour réduire leur production d'or noir, selon Sarah Emerson, présidente du cabinet Energy Security Analysis, basé aux Etats-Unis, citée par des agences de presse.Cet accord, renouvelé en mai dernier, court jusqu'en mars 2018, mais selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE), d'ici à là, les Etats-Unis vont produire toujours plus, dépassant la croissance de la consommation, essentiellement tirée par les pays émergents, la Chine et l'Inde en tête. Une réunion entre ministres des pays impliqués dans l'accord est prévue à la fin du mois, mais selon l'agence Bloomberg, citant des responsables russes s'exprimant sous le couvert de l'anonymat, Moscou s'opposera à une prolongation ou à un renforcement des quotas actuellement en vigueur.À cela s'ajoute une production en hausse venue de Libye et du Nigeria. Et comme si cela ne suffisait pas, plusieurs banques, comme JP Morgan, Société Générale ou Goldman Sachs, ont revu à la baisse ces derniers jours leurs prévisions sur les prix du pétrole. Au Congrès d'Istanbul, l'Opep va essayer de défendre son accord, en insistant sur le fait que la demande pétrolière demeure faible.L'Organisation aura perdu énormément d'argent dans cette crise qui dure depuis la mi-juin 2014. Ses revenus pétroliers ont, en effet, chuté en 2016 de 15% à environ 433 milliards (mds) de dollars contre 509 mds de dollars en 2015, soit un plus bas jamais atteint depuis 2004, selon des données de l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA). Les recettes à l'exportation des 13 pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole ont principalement subi l'effet de la baisse des prix de pétrole et dans une moindre mesure la diminution de leurs niveaux d'exportation de brut.Les revenus de l'Organisation ont déjà atteint 179 mds de dollars de janvier à avril 2017. L'Algérie a, elle, perdu plus de 70% de ses recettes pétrolières. Aussi, elle a pris une série de mesures dans le domaine économique et commercial pour se prémunir contre les effets de la chute des prix du pétrole, d'où l'instauration, à titre d'exemple, du régime des licences d'importation.À l'échelle des entreprises, Sonatrach a également subi de plein fouet les contrecoups de la crise pétrolière.Selon un bilan rendu public cette semaine, la compagnie nationale d'hydrocarbures a réalisé un chiffre d'affaires annuel pour 2016 de 3 398 milliards de dinars. Elle a, par ailleurs, réalisé un bénéfice net de 207 milliards de dinars en 2016 et a décidé d'affecter 50 milliards de dinars sous forme de dividendes à verser au Trésor public et 157 milliards de dinars en réserves facultatives pour le financement de son plan de développement.Youcef Salami


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