Algérie

Les souscripteurs au programme LPP organisent un sit-in



Les souscripteurs au programme LPP organisent un sit-in
Un nouveau sit-in a été tenu, hier matin, par les souscripteurs au programme LPP de la wilaya d'Oran devant le siège de l'Entreprise nationale de promotion immobilière (ENPI).Ces derniers sont revenus sur les principaux points soulevés : le prix du mètre carré et les modalités de paiement des logements. Ils demandent de payer leur appartement selon la formule AADL et d'éviter de passer par les crédits bancaires et les taux d'intérêt considérés, par certains, comme «excessifs», et par d'autres, comme «relevant de l'usure». Mais le fait, cette fois, est la réception par certains souscripteurs de mises en demeure de résiliation de leur affectation de logement pour divers motifs.
Certains se plaignent que leur recours concernant leur apparition sur le fichier national pour possession de bien issu d'un héritage a pris plus de trois mois sans aucune réponse à ce jour, comme une dame dont le mari a eu un bien de 24 m2 alors que l'ancien ministre, Tebboune, leur avait donné des assurances en son temps de régler le problème. Un autre problème a été soulevé par M. Baghouti L. qui a eu une réponse négative, car il avait tout simplement fait une demande pour AADL2 sans continuer les procédures et a dû batailler pour chercher un document de chez AADL prouvant qu'il n'est pas porté sur ses listes et beaucoup sont dans ce cas de figure. Il ne manquera pas de signaler que les prix pratiqués à Oran par les deux notaires conventionnés diffèrent. L'un prend 25 millions de centimes et l'autre 28 pour un F4.
D'autres manifestants qui ont été dirigés de la formule AADL1 vers le LPP exigent tout simplement d'être traités comme ceux de l'AADL1 ou 2. Comme Mme Merzoug: «Maintenant que je suis retraitée, mon salaire a diminué et on m'exige de payer, sinon on annule mon affectation. J'ai reçu la visite d'un huissier de justice le 4 juillet dernier, je ne trouve pas de solution. Je suis fille de chahid, je devrais avoir droit à un abattement de 40% mais rien n'a été fait. En allant vers le crédit bancaire, je devrais payer à la banque 8 millions de centimes par mois sur 10 ans car mon âge ne me permet pas d'aller au-delà en durée».
Pour Mme Bouchala, le problème est tout autre: «J'ai tout payé et j'ai eu même mes clés, mais voilà que le fichier national a fait sortir que mon mari possède un bien, mais le malheur est que cet appartement est occupé par son ex-épouse et ses premiers enfants. Je suis donc pénalisée à cause d'une histoire ancienne. Que dois-je fai-re '» Du côté de l'ENPI, un responsable contacté a tenu à rappeler que son entreprise vient d'accorder un délai courant au 3 novembre prochain afin de donner du temps à chacun de régler sa situation et que toute personne se sentant lésée dans ses droits peut introduire un recours qui sera étudié avec la plus grande rigueur, tout en rappelant que les portes restent ouvertes aux souscripteurs chaque mardi et dimanche et qu'il faut juste demander audience.
Au final, tous les souscripteurs rencontrés lors de ce sit-in portent leurs espoirs sur la toute récente déclaration du ministre de l'Habitat, Abdelhamid Temmar, allant dans le sens de revoir le prix du mètre carré.


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