Algérie

Les "Souks" au secours de l'informel REAMENAGEMENT DES STRUCTURES PUBLIQUES FERMEES



Les
Décidé d'en finir avec le commerce informel, l'Etat prévoit le réaménagement des espaces fermés des Galeries algériennes et des Souks El Fellah.
L'Etat a-t-il enfin trouvé la solution miracle, en ordonnant le réaménagement des anciennes structures commerciales fermées pour éradiquer le commerce informel' Dans un entretien qu'il a accordé hier à l'APS, le directeur général de la régulation et l'organisation des pratiques commerciales au ministère du Commerce a, en tout cas, fait part de cette option, en confiant que les Galeries algériennes et les Souks El Fellah vont être prochainement réaménagés afin d'être exploités pour l'absorption du commerce informel.
Soulignant que certaines wilayas se sont déjà jetées à l'eau, en entamant les travaux de rénovation des espaces fermés des anciens Souks El Fellah, M.Aït Abdelaziz Aït Abderrahmane a précisé que l'instruction émane du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales qui a chargé les walis de son application sur le terrain.
Cette mesure qui entre dans le cadre du plan lancé le mois d'août 2012 par le ministère du Commerce en coordination avec celui de l'Intérieur et des Collectivités locales, vise l'éradication de l'informel, l'organisation des jeunes commerçants et leur intégration dans le circuit légal.
Soucieuse, elle aussi, d'aider ces jeunes et leur assurer une protection sociale, l'Union générale des commerçants et artisans algériens avait planché sur la question, soulignant que le réaménagement des structures publiques fermées constituait une solution. Leur exploitation permettrait, selon elle, d'absorber 80% du nombre de jeunes activant dans le marché informel à travers le pays. Il reste que d'autres solutions existent pour venir à bout de ce phénomène tentaculaire qui a gangréné, à la longue, le marché et fait perdre au Trésor public, chaque année, des milliards de dinars.
Le représentant du ministère du Commerce considère, toutefois, que le plan concocté par les deux ministères ne pourrait à lui seul éradiquer le commerce informel. Selon lui, beaucoup de locaux des anciennes Galeries algériennes ont changé d'affectation et celles qui ont été épargnées sont insuffisantes pour répondre à la demande. Persuadé que la solution définitive passe par la réalisation de nouveaux marchés, l'invité de l'APS a déclaré que «l'Algérie compte environ 1500 marchés alors que les besoins sont estimés à 3000 marchés au niveau national, ce qui signifie un manque flagrant en termes d'infrastructures commerciales».
15.000 commerçants ont légalisé leur situation grâce aux 100 marchés réceptionnés récemment. D'ici le mois de Ramadhan, des dizaines d'autres seront livrés. Une enveloppe de 10 milliards de dinars a, d'ailleurs, été dégagée par l'Etat pour hâter les programmes en cours et «assurer l'intégration des 50.000 commerçants exerçant dans l'informel».
Sept milliards de dinars de cette somme ont, déjà, été débloqués depuis décembre 2012. Le reste sera libéré au courant de l'année prochaine, a indiqué M.Aït Abdelaziz.
Malgré la main qui leur a été tendue, beaucoup de commerçants n'ont pas encore répondu aux sollicitations de l'Etat, préférant errer d'un endroit à un autre plutôt que d'intégrer le circuit légal.


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