Les soucis de Halilhodzic

A la veille de trois matchs décisifs pour l'Algérie, le sélectionneur national Vahid Halilhodzic se plaint de la forme des joueurs, du nombre de blessés et de la non-domiciliation de la rencontre Mali-Algérie. Halilhodzic a, également, profité de sa sortie médiatique, jeudi dernier, à Blida, pour mettre fin aux informations faisant état de son départ de l'équipe nationale. Le technicien bosniaque a déploré le nombre de joueurs blessés en sélection, se retrouvant contraint de rappeler des réservistes, en l'occurrence le gardien de but de l'USM Alger Mohamed-Lamine Zemmamouche et son coéquipier Mohamed Mefath. Halilahodzic a indiqué qu'il n'a jamais été confronté à une situation similaire. Il s'est étonné aussi que des joueurs opérant dans le championnat d'Algérie arrivent blessés au stage, comme c'est le cas de Abdelmoumène Djabou (ESS) qui traine une blessure depuis une année. Halilhodzic appréhende cette situation puisque l'équipe nationale disputera trois matchs officiels très importants. Le technicien bosniaque a, également, déploré la forme physique et «le manque de sérieux» des joueurs locaux.
A l'exception de Essaid Belkalem, les autres joueurs sélectionnés auxquels il avait remis un programme spécifique de préparation, étaient arrivés au stage soit blessés, soit émoussés.
A cet effet, il a adressé un «dernier» avertissement à ces joueurs, lesquels doivent se ressaisir au risque de se voir écartés, définitivement, de la sélection. Il s'est rendu compte que les joueurs locaux «ne travaillent pas assez», alors qu'ils sont «pétris de qualités», pour reprendre ses propos. Il a ainsi suggéré à Djabou, qu'il a qualifié de «meilleur joueur en Algérie» de partir à l'étranger. La même suggestion a été adressée au gardien de but Fawzi Chaouchi qui, a-t-il dit, «a trop de problèmes en Algérie». En clair, Chaouchi ne pourrait être sauvé que par la discipline prônée outre-mer, autrement il risquerait de «passer à côté d'une grande carrière». A la veille des trois matchs officiels de l'équipe nationale, Halilhodzic met la pression sur ses joueurs. Il a exigé de ses protégés de sortir vainqueurs de ces trois confrontations. L'Algérie affrontera pour le compte des éliminatoires du Mondial-2014 le Rwanda le 2 juin à Blida puis le Mali en déplacement le 10 du même mois. Elle accueillera, également, la Gambie le 15 juin pour le compte du match retour du dernier tour qualificatif à la CAN-2013.
Le sélectionneur national a signifié à ses joueurs qu'ils sont tenus par l'obligation du résultat et ne parlent avec eux que de victoire. Halilhodzic a déploré par ailleurs le silence de la FIFA quant à la domiciliation du match Mali-Algérie. Pour rappel, la FAF avait saisi officiellement l'instance mondiale pour délocaliser cette rencontre en raison de la dégradation de la situation sécuritaire au Mali. A ce jour, la FIFA n'a donné aucune suite à la correspondance de la FAF au moment où la fédération malienne de football s'entête à maintenir le match à Bamako. Si Halilhodzic n'a pas hésité à épingler la FIFA, la FAF observe un silence plutôt mystérieux, alors qu'elle avait demandé à la FIFA de domicilier cette rencontre hors du Mali. Enchaînant sur son avenir en équipe nationale, Halilhodzic a fait savoir qu'il a signé avec la FAF un contrat à objectifs, à savoir la qualification à la CAN-2013 et au Mondial-2014. Un échec dans un de ces objectifs signifie son départ, sachant que le contrat de Halilhodzic expire en juillet 2014.Pour le moment, Halilhodzic a précisé qu'il est toujours à la tête de la sélection algérienne. Il a cependant reconnu qu'il a reçu des offres alléchantes, sans pour autant songer quitter l'équipe d'Algérie. Voilà donc qui est clair, pour le coach bosniaque.