Algérie

Les solutions radicales



Les solutions radicales
Les débrayages se suivent et se ressemblent, avec les mêmes conséquences qui en découlent : des tutelles prises au piège de leur louvoiement et des victimes, comme c'est le cas pour les secteurs de l'éducation et de la santé. Le recours à la grève est devenu fréquent, on arrête tout illico presto à la moindre revendication non satisfaite -qu'elle soit légitime ou non- et cela s'apparente souvent à du chantage puisque les effets négatifs sont recherchés (sur ceux qui dépendent des activités gelées). Tout le monde en a conscience, mais qu'importe. Les grévistes veulent gagner quoi qu'il en coûte, et, en face, les pouvoirs publics attendent que cela passe, même si les doléances restantes (lorsque d'autres ont été prises en charge et accordées) ne sont pas de l'ordre de l'acceptable. Le temps que l'on perd ainsi ne peut jamais être rattrapé, on le sait forcément de part et d'autre, mais ceux qui en payent les frais, c'est l'Etat, et ce sont ceux qui sont directement concernés. Des élèves se retrouvent en retard en fin d'année, n'ayant pu avancer dans les programmes, ceux des classes d'examens comme c'est le cas pratiquement tous les ans pour les classes de terminale qui ne parviennent pas à achever les cours et qui se retrouvent à exiger un seuil quant aux sujets choisis pour l'examen du baccalauréat. C'est vraisemblablement le but recherché, on tord le bras à la tutelle qui doit fléchir si elle ne veut pas en arriver là, tandis que celle-ci (la tutelle) tergiverse lorsqu'il s'agit d'agir. Que ce soit pour prendre en charge les revendications avec célérité et ouvrir les portes du dialogue au moment où il le faut, ou pour répondre avec fermeté quand il y a dépassement. Mais les pouvoirs «oublient» d'être agissants dans tous les cas de figure. Pour exemple, la Fonction publique qui fait la sourde oreille lorsqu'il s'agit de prendre en charge le volet relevant de ses compétences, le ministère de l'Education se lavant les mains lorsque certains points ne relèvent pas de ses prérogatives comme cela est affirmé à chaque fois. Le même ministère ne réagit pas non plus lorsque les limites de l'inconséquence sont franchies, que l'on réclame tout et à tout bout de champs, et que le chantage persiste, alors que la solution est entre ses mains. Même chose pour la corporation médicale qui a maintenant pris goût à la revendication et qui se prend à brandir régulièrement des doléances, laissant les malades sur le carreau et mettant la vie de ces derniers en danger. Il y a pourtant deux positions à adopter dans ce genre de situation : satisfaire les revendications légitimes et afficher de la fermeté lorsque des réclamations ne sont pas justifiées, quitte à aller vers des solutions radicales.R. M.




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