Le premier responsable du secteur de l'habitat a reconnu que les habitants de ces cités vivent dans des conditions lamentables, compte tenu de la dégradation de ces sites, livrés pourtant durant la dernière décennie. Le ministre a consacré plusieurs réunions avec les responsables concernés (AADL et Gest-Immo) pour examiner la situation de ces cités et voir comment combler les lacunes enregistrées d'autant que l'Algérie n'a pas une grande expérience en matière de gestion urbaine. Abdelmadjid Tebboune a annoncé « des mesures destinées à améliorer la gestion et le cadre de vie dans les cités de l'agence AADL ». Des mesures applicables à travers le territoire national. Cette solution consiste en « l'instauration d'une gestion par concession » dans ces cités. Une opération pilote sera menée au niveau de la capitale. La première action entreprise dans ce contexte concerne le désengagement de Gest-Immo, filiale de l'AADL, des missions d'entretien et de nettoyage. Ces tâches seront désormais confiées à des entreprises spécialisées, créées par des jeunes promoteurs dans le cadre des dispositifs d'emploi Ansej ou Angem. L'AADL procédera au lancement des appels d'offres pour la sélection de ces entreprises avec lesquelles des contrats seront conclus. Ces entreprises s'occuperont également du règlement des problèmes de gardiennage et du manque d'hygiène dans ces cités. Autrement dit, ces entreprises spécialisées remplaceront le travail de conciergerie, assuré auparavant par des employés. Les pannes récurrentes des ascenseurs, un problème crucial dont souffrent les locataires notamment les personnes malades et âgées, ont été soulevées par le ministre. « C'est un problème réel », a déclaré le ministre.De l'argent et des chantiers pour la prise en charge du cadre de vie
Lyès Benider, directeur général de l'AADL, a affirmé que l'AADL a dépensé, l'année dernière, un montant de 5,6 milliards de centimes pour la réparation de 600 ascenseurs. Pas moins de 6 milliards de centimes ont été déboursés pour la réparation de 455 ascenseurs depuis le début de l'année en cours. L'incivisme des citoyens est, dira M. Benider, la principale cause de ces pannes récurrentes causées essentiellement par la surcharges ou la curiosité malsaine de certains habitants. Ainsi, le diagnostic établi par Gest-Immo démontre que sur 10 pannes d'ascenseurs, 8 sont dues au manque de civisme des locataires. Les occupants de ces immeubles abusent de ces machines en transportant, notamment, des matériaux de construction, ce qui est intolérable. Pour le DG de l'AADL, les entreprises chargées de l'installation et du service après-vente ne sont pas responsables des actes de vandalisme perpétrés par les habitants. En dépit des difficultés relevées, l'AADL a pu réparer 388 ascenseurs en trois mois. Sur le terrain, la direction de l'agence est actuellement chargée de « mettre à niveau tous les ascenseurs dans l'ensemble des cités » et « de lancer des appels d'offres pour sélectionner les meilleures entreprises qualifiées dans ce domaine avec qui des contrats seront conclus pour régler définitivement ce problème ». La fin de ce calvaire n'est pas pour demain puisque le premier appel d'offres lancé par l'AADL s'est avéré infructueux. Toujours selon M. Tebboune, la gestion et l'entretien des sites seront désormais confiés à des entreprises spécialisées à travers des appels d'offres, et les charges habituelles que paye le locataire ne seront pas indexées sur le coût de ces activités qui seront sous-traitées. Pour sa part, le DG de l'AADL revient sur le problème de gardiennage en précisant que la principale contrainte qui empêche son règlement serait le statut de ces fonctionnaires. Ainsi, la direction de l'AADL a traduit 14 gardiens devant la justice pour diverses causes. « Leur licenciement est impossible car ceux exclus auparavant continent d'occuper les loges des immeubles, comme le stipule le contrat de travail dont ils disposent », a-t-il dit. C'est la raison pour laquelle le gardiennage n'est pas assuré dans certaines citées. « Je ne peux pas recruter de nouveaux gardiens sans leur assurer où loger, surtout durant la nuit », a expliqué M. Benider.
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Posté Le : 18/10/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Nouria Bourihane
Source : www.horizons-dz.com