Algérie

Les sociologues en parlent


Le «monde rural» sous la loupe Les coordinatrices de l’Association oranaise Santé Sidi El-Houari (SDH) et du Centre espagnol d’études rurales et d’agriculture internationale (CERAI) ont organisé une rencontre entre les sociologues de la faculté d’Es-Sénia et les journalistes de la presse locale portant sur les résultats de l’enquête «socioéconomique et anthropologique» du monde rural à Oran. Le siège de l’association SDH, installé au sein des anciens bains turcs, situés à Sidi El Houari et classés patrimoine de la ville d’Oran, a abrité cette rencontre. Le sociologue Houari Abdelkrim a exposé son enquête sur les aspects «multiples et multiformes» du monde rural oranais, en collaboration avec son compère Benbekhti Omar, spécialiste du développement rural. En somme, les spécificités des communes rurales oranaises, à l’instar des communes d’Aïn El Kerma et de Benfréha où l’enquête a été réalisée, restent particulières, voire atypiques. «La réalité de la femme plurielle rurale est loin de coïncider avec les clichés de la femme rurale comme l’entend la culture populaire. Dans le même village ou la même ferme, les mentalités diffèrent d’une famille à l’autre et de femme en femme. On peut trouver, sous le même toit, des ouvertures de modernité extraordinaires mais qui cohabitent avec des archaïsmes patriarcaux révolus. Les modalités de l’enquête sociologique, comme le prescrivent les outils de la sociologie occidentale, présentent une certaine fragilité face à laquelle l’enquêteur doit transcender», relève-t-on. D’après la coordinatrice du CERAI, le plan d’action arrêté pour ces communes a été une réussite. Les centres, les maisons de la femme rurale installées par le programme et qui sont opérationnelles depuis des mois, affichaient complet dès les premiers jours de l’inscription. Elles regroupent plus de 150 femmes qui sont inscrites dans plusieurs modules de formation, à savoir la poterie, la céramique, la tapisserie, la cuisine et la pâtisserie. Les demandes d’inscription sont encore plus nombreuses». Enfin, les espaces d’expression de ces femmes, dites rurales, demeurent rares. En extrapolant, les maisons de la femme rurale donnent l’opportunité à ces femmes de s’exprimer librement, loin des de cette culture machisme ambiante qui se veut castratrice. B.M.
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