Les six candidats à l'élection présidentielle ont accompli leur devoir électoral

Le candidat indépendant à l'élection présidentielle, Ali Benflis, a réitéré jeudi à Alger son appel à un vote massif pour procéder à un «changement pacifique, à travers les urnes».Après avoir accompli son devoir électoral, Ali Benflis a appelé à sa sortie du bureau de vote à l'école Mohamed-Alik Hydra à aller voter massivement. «Je saisis cette occasion pour renouveler à mes concitoyennes et concitoyens ainsi qu'à la communauté algérienne à l'étranger, mon appel pour qu'ils participent massivement à ce scrutin déterminant». En ajoutant «Notre pays a un rendez-vous décisif avec son histoire, il est important de ne pas manquer de voter». Benflis a rajouté que «je suis convaincu que le changement et le renouveau par la voie pacifique des urnes est à portée de mains», avant d'indiquer «c'est le peuple algérien (souverain) qui décidera de l'avenir de l'Algérie», qui, selon lui, «se décidera par les urnes». Par ailleurs, le candidat Benflis, a émis le v?u qu'«il n'y ait pas de fraude contre laquelle, j'ai mis en garde tout au long de la campagne électorale, et je continue à le faire aujourd'hui car la résolution de la crise algérienne et la tranquillité du pays ne viendront que par le libre choix du peuple et par l'urne», a- t-il dit. «Personnellement, je suis confiant et optimiste quant à l'avenir du pays à condition que le choix du peuple soit respecté», a souligné, également, Ali Benflis. Quant au déroulement du scrutin, Benflis, a indiqué avoir des informations faisant état de dépassements dans certaines wilayas ; il n'en dira pas plus, promettant de «donner plus de détails lorsqu'il obtiendra plus d'informations dans les prochaines heures». Pour rappel, Benflis avait voté en présence des cadres de sa direction de campagne, et de nombreux journalistes de la presse nationale et étrangère. De son côté, le candidat du parti Ahd 54 à l'élection présidentielle, Ali Faouzi Rebaïne, après avoir accompli son devoir électoral au CEM Mohamed-Berkani à Alger-centre, a affirmé qu'il était «contre toute forme de violence, et j'espère que les résultats du scrutin seront conformes à la réalité», appelant les citoyens à aller voter massivement, pour élire «celui qui peut les représenter». Pour rappel, Rebaïne qui se présente pour la troisième fois à la course présidentielle, après celles de 2004 et 2009, était accompagné de membres de la direction de sa campagne électorale. Pour sa part, la candidate à l'élection présidentielle, Louisa Hanoune a souligné, jeudi, dans une déclaration à la presse à la sortie du centre de vote «El-Oumouma» (Alger) où elle a accompli son devoir électoral que «la plus éclatante des victoires susceptibles d'être enregistrées aujourd'hui, abstraction faite aux résultats du scrutin, est de pouvoir sortir la nation victorieuse de cette épreuve et de la prémunir». La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT) a exprimé son optimisme quant à une forte participation à cette échéance. Soulignant que «je suis optimiste quant à une participation massive des Algériens, car ce rendez-vous reflètera le niveau de maturité du peuple et sa capacité à faire la part des choses et à définir ses priorités». S'exprimant sur l'affluence des citoyens vers les bureaux de vote aux premières heures du scrutin, Hanoune a précisé que «cela dénote leur prise de conscience quant aux enjeux de l'heure» ajoutant avoir perçu un «rejet de la part des Algériens des menaces et des tentatives d'intimidation et une forte détermination à barrer la route à ceux qui tentent d'entraîner le pays vers un bain de sang et la destruction». Louisa Hanoune ne manquera pas de rappeler que «les Algériens aspirent à un processus de reconstruction globale et à un avenir meilleur après avoir recouvré paix et stabilité au prix de lourds sacrifices». «Aujourd'hui, le peuple algérien a compris tous les messages qui lui ont été adressés. Il agira, certainement comme il l'a fait en juillet 1962, en consacrant sa souveraineté et en exprimant son rejet catégorique de toute intervention étrangère». Le candidat du Front national algérien (FNA) Moussa Touati à l'élection présidentielle a estimé à Médéa qu'il était voté favorable à «un bulletin blanc» que l'option d'alternatives remettant en cause la stabilité du pays. Touati a souligné, au bureau de vote de l'école 24 Février de Médéa, que «nous préférons le vote à bulletin blanc, à défaut d'un choix pour un candidat, que d'opter pour des alternatives qui remettraient en cause la stabilité du pays». Rappelant son appel pour «le respect de la volonté et du choix des électeurs», il a indiqué à sa sortie du bureau de vote que la participation à ce scrutin est «la seule issue pour rompre définitivement avec les pratiques du passé, qui ont caractérisé le système politique en Algérie». Il a, toutefois, estimé que «le peuple algérien ne sera pas entraîné vers la violence, avant d'affirmer que «le recours à la désobéissance civile ou à la violence est à écarter, car le citoyen algérien refuse toute forme d'anarchie qui pourrait pousser le pays vers l'inconnu». Répondant à une question sur l'éventualité d'un second tour, Touati a affirmé qu'il est «inconcevable qu'il n'y ait pas de second tour», s'étonnant qu'un seul candidat «puisse passer dès le premier tour, alors qu'il a en face de lui d'autres candidats capables également d'obtenir des voix leur permettant d'accéder à un second tour».