Pour des enjeux
d'acquisition et d'essaimage des connaissances, les Universités doivent
garantir un usage optimal des possibilités qu'offrent les nouvelles
technologies. Vingt ans depuis la démocratisation du Web, à quoi ressemblent les
sites Internet des établissements d'enseignement supérieur au Maghreb ?
Petit comparatif
du contenu et des outils utilisés dans les sites Web de quelques universités
maghrébines.
Doté d'une
interface front-end, le site Web de l'École nationale
supérieure d'informatique (ENSI, ex-INI), HYPERLINK "http://www.esi.dz"
www.esi.dz , est construit avec un système de gestion
de contenu (CMS) de Joomla, sans le respect d'une
charte graphique fait défaut.C'est ce qui vient aux
yeux en premier. Il n'est pas conforme aux standards du Web, «normes World Wide Web Consortium» (W3C). Son Template
(gabarit) est «bourré» de fonctionnalités importées comme Google.
Docs pour le partage des documents. Au final, un mashup
(la combinaison de plusieurs sources d'information) résultant est plutôt
insipide. Le visiteur y trouve des liens qui envoient vers des sites sans
relation avec les TIC. Le fonds documentaire n'a pas été numérisé comme le
trahit l'absence de thèses des illustres informaticiens formés par cette école.
Du côté de la plus
grande université algérienne, celle des sciences et technologies Houari
Boumediene (USTHB) de Bab Ezzouar,
le site Web ( HYPERLINK "http://www.usthb.dz" www.usthb.dz
) est de bonne apparence. Construit sous le Système de publication pour
Internet (SPIP), encore plus ancien que Joomla
utilisé par l'ESI. Décliné en trois versions, Arabe, Français,
Anglais, le site présente les fonctionnalités classiques d'une page Web
d'université. Dans l'onglet coopération internationale on trouve un listing de 38
thèmes de recherche toutes filières confondues engagés avec différentes
institutions universitaires européennes, maghrébines, africaines, américaines
et asiatiques. Aucune information n'est disponible sur les équipes de
chercheurs associés, les budgets alloués et les résultats obtenus. Point de
contenu électronique sur les 783 communications déclarées par l'USTHB. Dans «bilans et statistiques» du menu «Dossiers», aucun
chiffre n'est disponible.
Comme pour l'ESI, l'USTHB ne dispose d'aucune
structure de gestion des contenus électroniques.
La coopération
internationale en faire-valoir
Au Maroc, le dossier
«recherches» du sobre site Internet de l'université Mohamed V – Agdal de Rabat ("http://www.um5a.ac.ma " www.um5a.ac.ma)
est bien mieux documenté. Un bilan chiffré y est présenté.
On y apprend que
le nombre moyen de publications annuelles est de 440, et que l'innovation et la
valorisation de la recherche représentent 17% par rapport aux autres types
d'activités. Loin d'être explicité, le chiffre sur les brevets déposés par
l'université Mohamed V indique que 11.5% des entités de recherche ont déposé au
moins 1 brevet.
Dans le chapitre
«publications», l'université met en ligne différents documents dont ceux
relatifs aux différentes évaluations internes et externes, et autres
répertoires des thèses.
En Tunisie, le
site Internet de l'Institut du Financement du Développement du Maghreb -"http://www.ifid.org.tn"
- est d'une sobriété et d'une classe insolentes, une charte graphique
scrupuleusement respectée.
Les énoncés et les
corrigés des examens d'économie, de finance et de méthodes quantitatives, des
années 2004 à 2010, sont disponibles dans la rubrique «organisation des
concours». Le site propose un accès privilégié aux étudiants aux salles
virtuelles des agences bancaires, d'assurances et des salles de marchés.
Dans la liste des
«entreprises de parrainage» des étudiants ayant postulé pour la formation de l'IFID, on apprend que sur quelque 78 institutions (ministères,
banques, assurances, compagnies pétrolières et d'énergie…), 20% sont
algériennes (22 au total), les autres sont tunisiennes. Certes très modeste, le
site Internet - "http://ulibya.com/index.php?link=Home" de
l'université de Tripoli en Libye est le seul qui propose des cours de maîtrise
de l'anglais.
Plus basique
encore, le site Web - "http://www.univ-nkc.mr/spip.php?article444" - de
l'université de Nouakchott comporte des informations sommaires qui méritent
d'êtres mises à jour. Ainsi la page du Centre de recherche appliquée aux
énergies renouvelables (CRAER) se limite à un texte inerte relatant les
«Résultats des Travaux» réalisés en… 2006-2007.
De ce rapide tour
d'horizon dans les contenus des sites Web de quelques universités maghrébines, il
se dégage que les ambitions sont très modestes, que la coopération
internationale n'est mise en valeur que pour le prestige et qu'il n'existe
aucune synergie entre les communautés universitaires régionales.
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Posté Le : 25/01/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Dalil Bahdida
Source : www.lequotidien-oran.com