Les signaux sont au Vert !

Ce n'est pas encore l'heure des lauriers. Les Verts ont d'autres conquêtes à accomplir dans cette Coupe d'Afrique des nations qui se poursuit en Egypte avec les huitièmes de finale entamés hier par deux affiches inédites.Comeilleure attaque, co-meilleure défense, meilleur sélectionneur ou encore équipe la plus fair-play sans oublier quelques places dans la sélection africaine du premier tour. Les Algériens ont bien été notés au lendemain de la première phase. Et sont attendus au tournant. Dès demain par une formation du Sily National en apprentissage, selon Paul Put, mais qui voudrait bien perpétuer la tradition face aux Algériens. Bête noire ' Peut-être bien, le Sénégal, battu par l'ensemble de Belmadi l'autre jeudi, y a cru un peu. En dépit d'une constellation d'étoiles dans les rangs des Lions de la Téranga.
L'Algérie a connu, par le passé, la même mésaventure avec Papa Camara, Cherif Souleyman, Petit Sory et Bengaly Sylla a donné la leçon à Mané et Cie mais doit aussi apprendre que la malédiction n'est pas un vain mot. En Afrique surtout où le grigri peut influer même sur la? VAR. La technologie de l'arbitrage par assistance vidéo ne sera actionnée qu'à partir des quarts de finale. Il faut croire, donc, que les petits bouquets colorés, les talismans et autres «hrouz» n'en seront que d'une infime utilité aux charlatans. Belmadi est un homme pieux et il a la foi en son équipe. Ses deux équipes pardi.
C'est la grande question, d'ailleurs, qui intrigue les amis et détracteurs de l'Algérie. Comment contrer une sélection qui compte en son sein 20 joueurs de champ et un voire deux gardiens comme titulaires ' Pharaonique projet d'un entraîneur qui a été retenu comme troisième alternative après l'échec des négociations avec des maîtres par trop gourmands du coaching international.
Une histoire à dormir debout ! Certains sélectionneurs, presque tous encore en vie dans cette CAN, ont même perdu le sommeil tant le projet Belmadi est phénoménal. Exceptionnel. Irréalisable sous d'autres cieux où le football est une vraie religion. Ça rappelle le Brésil des années 60/70. Des extraterrestres qui avaient tout raflé. Relativisons et ouvrons les yeux : le parcours de l'Algérie durant le premier tour est tout à fait inédit. Il n'autorise aucune autre fantaisie.
Attendus au tournant
Avec trois victoires et les symboliques distinctions post-premier tour, l'Algérie de Belmadi n'a rien gagné. Son palmarès n'en sera pas si différent de ce qu'il était avant le début de cette 32e édition. A savoir un trophée, celui de 1990, en 18 participations. En 1990 à Alger, on a disputé la 17è CAN et l'Algérie avait triomphé après 6 participations dont une première qualification au tournoi de 1968 en Ethiopie suite à deux victoires contre le Mali et la Haute-Volta (actuel Burkina Faso). Sous la houlette de Lucien Leduc, premier étranger à diriger une sélection algérienne, les équipiers de la légende Hassen Lalmas sortaient d'une grosse déception, quelques mois plus tard en ratant la qualification aux JO de Mexico à la suite d'une double confrontation contre la? Guinée. Un duel joué à? Casablanca en raison du laxisme des deux fédérations à fixer les dates des deux matchs. Le premier match s'est achevé par un score de parité 2-2 (doublé de Lalmas) et un second rendez-vous était nécessaire pour les départager. Malgré un nouveau but de Lalmas et un autre de son camarade du CRB Achour, la Guinée de Cherif Souleyman l'emporte (2-3) et se qualifie au tournoi de football des JO de Mexico. Fin de la leçon d'histoire.
Enfin pas tout à fait. Depuis mercredi, Mahrez et ses amis alternent entraînements et visionnage des matchs de l'équipe de Paul Put. Ceux de cette CAN et d'autres qui remontent à plus loin. Belmadi qui maintient la mobilisation de ses troupes ne veut rien laisser au hasard. Lui qui a un ?il pour le match de demain et une oreille pour écouter ce que racontent sur son équipe aussi bien ses fans que ses adversaires. La deuxième étoile est à ce prix.
M. B.
Dernière minute
Le Seychellois Bernard Camille finalement désigné.