Algérie

Les sièges d'Akbou et de Tazmalt mis sous scellés



Les sièges d'Akbou et de Tazmalt mis sous scellés
La volonté de procéder à la dissolution de certaines APC en perpétuelle crise affichée récemment par le wali de Béjaïa, a vite suscité des réactions citoyennes qui n'ont de valeur que d'inviter ce dernier à passer rapidement à l'action. Hier pas moins de deux communes ont connu des remous, qui ne sont certes pas nouveaux, mais qui s'inscrivent dans une logique en vigueur depuis quelques années. Akbou et Tazmalt ont été fermées par les citoyens, qui demandent le départ des édiles municipaux.En situation de blocage depuis 2012, la municipalité d'Akbou est secouée pour la deuxième fois consécutive par une manifestation qui dénote toute la colère citoyenne. L'instabilité de l'assemblée élue a grandement pénalisé les citoyens de cette deuxième plus importante commune de la wilaya de Béjaïa qui, après avoir organisé une marche appuyée par une grève générale la semaine dernière, sont revenus hier à la charge en procédant carrément à la fermeture du siège communal pour exiger «la dissolution de l'APC» et «la mise en place d'une commission d'enquête sur la gestion de la commune». Ils ont exigé à haute voix le départ des 23 élus communaux et l'intervention du wali, Ould Salah Zitouni, sollicité pour diligenter une commission d'enquête afin de mettre à nu les dessous d'une gestion chaotique des affaires de la commune depuis 2012. Disposant d'importants moyens financiers de l'ordre de 600 milliards de centimes, la commune d'Akbou voit quelque 944 projets d'utilité publique gelés. Le cadre de vie des citoyens se dégrade davantage, alors que les élus municipaux se regardent en chiens de faïence. A quelques encablures de là, la commune de Tazmalt n'échappe pas elle aussi à la crise. La situation demeure sérieusement préoccupante. Le maire, M. Smaïl Mira, d'une part, et les 11 élus de l'opposition d'autre part, s'accusent mutuellement d'être à l'origine du blocage dans lequel est confinée, depuis déjà plus de six mois, l'APC de Tazmalt. La tension est montée d'un cran entre les deux parties ces derniers mois. Hier, les 11 élus frondeurs ont décidé de passer à la vitesse supérieure en procédant à la mise sous scellés du siège communal. Ils ont exigé le départ du P/APC, Mira, accusé «d'être derrière le blocage et l'immobilisme qui touche la municipalité», à travers notamment «les entorses faites au Code communal». Les 11 élus frondeurs, un groupe constitué de six élus, ex-colistiers de la liste indépendante «correction de la trajectoire» de Smaïl Mira, de trois élus du FFS et de deux élus du parti «Ahd 54», ont réitéré la teneur d'une lettre adressée à Monsieur le wali, exprimant leur «incompréhension de (...) voir l'administration de la wilaya adopter de nombreux points restés pendants à cause de la non-tenue dans les conditions requises des assemblées générales précédentes au niveau de l'APC. La montée au créneau des citoyens et de l'opposition dans ces deux communes illustre toute l'urgence de l'intervention des parties concernées pour dégager des solutions idoines. A un an du rendez-vous des élections locales, les citoyens s'impatientent et veulent des mesures urgentes qui s'annoncent comme une pression sur le wali pour aller de l'avant dans la concrétisation de sa volonté affichée récemment quant à la situation de crise qui prévaut.


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