Les SG de 11 réseaux menacent de recourir à un débrayage

Le conflit opposant les secrétaires généraux (SG) de 11 sections syndicales de la CNEP Banque à  l'ex-premier responsable du syndicat de l'entreprise s'enlise. Les moult tentatives visant la contestation de la démarche suivie pour la désignation des délégués n'ont pas dissuadé le SG de la Fédération nationale des banques et des assurances (UGTA) d'élaborer un PV d'une conférence qui a été annulée. Pour rappel, cette conférence pour le renouvellement du syndicat de l'entreprise tenue le 28 juin dernier à  Sidi Fredj s'est terminée en queue de poisson. Le président de la fédération a dû suspendre les travaux de cette rencontre qui s'était transformée en champ de bataille entre les partisans et les opposants de l'ex-SG du syndicat de la CNEP Banque. Mais le même responsable a attesté dans un PV que la conférence en question a été tenue et que l'ex-SG a été réélu suite à  un consensus. «Tous les délégués de la conférence ont renouvelé leur confiance en la personne de Lakhelef Rachid en tant que secrétaire général du syndicat de la CNEP Banque», lit-on dans ce PV. Et c'est l'un des faits que contestent les SG desdites sections syndicales (11 sur 15 sections que compte la CNEP Banque). Ces derniers ont été étonnés par le contenu du PV. Ils ont alors saisi officiellement la justice pour mettre fin à  ce qu'ils ont qualifié d'«irrégularités graves et irresponsables». Les contestataires ont adressé un recours au patron de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd. Ils ont aussi introduit deux plaintes en justice. La première est portée contre le SG de la Fédération des banques et des assurances qu'ils accusent de fraude et de complicité. La seconde action est intentée contre l'ex-SG du syndicat de l'entreprise pour faux et usage de faux. Ce n'est pas tout. Les protestataires menacent même de bloquer la CNEP Banque dans les prochains jours s'il n'y aura aucun écho favorable à  leurs doléances. «La grève va engendrer des pertes énormes pour l'entreprise. Nous gérons des crédits et des recouvrements. Un blocage vis-à-vis de notre clientèle se répercute négativement sur la crédibilité de l'entreprise. L'effet d'une éventuelle grève sera négatif sur la rentabilité de l'institution», lance Sid Ahmed Khatou, SG de la section syndicale d'Oran. Nous avons tenté de contacter Lakhelef, SG du syndicat de l'entreprise, et Rachid Faïzi, SG de la Fédération nationale des banques et des assurances, pour avoir leur avis sur cette contestation. En vain.