Photo : M. Hacène
De notre correspondant à Tizi-Ouzou
Lakhdar Siad
Les activités de services, habituellement fortement sollicités durant ces occasions de rassemblements familiaux, n'ont pas connu l'affluence naturelle qui leur est propre, en comparaison avec l'année dernière, par exemple. Ainsi, cette fois-ci, les discussions ordinaires n'ont pas eu pour sujet essentiel les manquements flagrants des commerçants et autres propriétaires de services tels les transports. Il y a une année, l'abandon pur et simple des boulangers de leur activité, des vendeurs de fruits et légumes et des institutions de monopole de services a constitué le point majeur de l'actualité, au point où le ministère du Commerce a été amené à décider de mesures de répression si jamais une telle situation se répétait. Est-ce cette menace qui a eu de l'effet sur le comportement des prestataires de services incriminés ' On en doute fort, sachant que la récidive est le dénominateur commun des commerçants opportunistes dans notre pays, vu les bras longs et le nombre de «couvertures» dont ils disposent au niveau des institutions de justice et des services de sécurité.Au chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou, et surtout dans les autres endroits éloignés de la ville, dimanche dernier, premier jour de la célébration de la fête de l'Aïd, les habitants n'ont pas beaucoup souffert des fermetures de commerces et du manque terrible de transport. La première explication à cette situation moins tendue que d'habitude réside dans le fait que cette fête annuelle a coïncidé avec le premier jour de la semaine d'où le nombre très peu important des usagers des transports en partance ou à destination de la région de Kabylie, l'écrasante majorité s'étant déjà rendus chez eux bien avant le jour J. Ainsi, la plupart des ménages se sont approvisionnés à temps pendant le week-end et ont pris leurs dispositions pour faire face à une éventuelle «crise alimentaire» temporaire et étaient à l'abri d'un besoin pressant de transport. Attendre l'Aïd en famille n'est pas coutume, diront les dizaines de travailleurs hors wilaya qui ont envie d'être à la maison à cette occasion. Les multiples commerces ont été peu sollicités dimanche dernier comparativement à l'année dernière et le lendemain lundi, deuxième jour de cette fête. Un service presque normal a été assuré par les transporteurs et les boulangers de la wilaya de Tizi-Ouzou. Dans les établissements hospitaliers, les personnels semblent avoir joué normalement leur rôle de permanence et de service d'urgence. Au Centre hospitalo-universitaire Nedir Mohamed du chef-lieu de wilaya, les personnels en poste ont accompli «comme par le passé» leur travail, comme nous le déclare Slimane, jeune médecin de garde. Dans les autres daïras, la même ambiance de travail régnait dans les hôpitaux. Alors est-ce la leçon de l'année dernière qui a été bien apprise ou est-ce l'événement religieux qui perd de sa prépondérance '
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Posté Le : 09/11/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : L S
Source : www.latribune-online.com