Algérie

LES SERVICES DE SECURITE MENENT DES PERQUISITIONS DANS PLUSIEURS ENTREPRISES PUBLIQUES DU SECTEUR DE L'HABITAT : Une enquête ouverte pour blanchiment d'argent



Les services de sécurité ont déclenché une vaste enquête dans le secteur du logement. Selon les informations, rapportées par TSA, la police et la gendarmerie ont mené de nombreuses perquisitions au ministère de l'Habitat et dans plusieurs entreprises publiques de la branche. Des documents ont été saisis.
Les enquêteurs s'intéressent particulièrement à la spéculation dans le secteur du foncier et aux conditions de réalisation de logements dans le cadre du précédent plan quinquennal du chef de l'Etat. Dans certains cas, des dizaines de logements supplémentaires ont été réalisés par les promoteurs, en plus des programmes officiels accordés. Des habitations destinées à la spéculation.Depuis dix ans, la spéculation sur le logement bat, en effet, son plein, notamment à Alger et dans les grandes villes, favorisée par la faiblesse de l'offre et le blanchiment d'argent. Les nouveaux riches, qui ont amassé des fortunes colossales dans le commerce informel et illégal, achètent, sans compter, appartements et villas, provoquant une flambée spectaculaire des prix. Une aubaine pour certains responsables des sociétés publiques de promotion immobilière, comme les ex-EPLF, les OPGI, etc. Ces derniers ont trouvé un moyen efficace pour s'enrichir rapidement et permettre à leurs connaissances de devenir milliardaires, sans investir un sous !« Les promoteurs publics obtiennent facilement des terrains de la part de l'Etat pour y construire des logements promotionnels. Les listes des bénéficiaires de ces logements et villas sont établies dans l'opacité et la discrétion totales. Ces habitations sont ensuite cédées à des prix inférieurs de moitié par rapport à ceux du marché », explique une source au fait du dossier. Les logements lancés par ces promoteurs publics ne bénéficient d'aucune opération d'affichage pour le public ou d'aucune forme de publicité. « Tout se passe dans l'opacité et seuls les initiés sont tenus au courant. De toute façon, le citoyen lambda n'a aucune chance de figurer sur la liste des bénéficiaires», ajoute la même source.Cédés, en grande partie, à des prix inférieurs de 50% à ceux du marché, ces logements sont ensuite revendus, en deuxième main, aux prix du marché. Les exemples sont nombreux. A Staouéli, une cité de villas et de logements promotionnels vient d'être construite par l'OPGI de Bir Mourad Raïs (Alger) près de l'hôtel Sheraton. « Les logements et les villas de cette cité ont été vendus dans la discrétion totale à des prix largement inférieurs à ceux du marché. Les heureux bénéficiaires peuvent faire des plus-values de plusieurs dizaines de millions de dinars dès la première année. Certains n'attendent même pas la fin des travaux pour vendre. Ils cèdent les décisions d'attribution à d'autres personnes et empochent des milliards », continue notre source. Autre anomalie, les cités construites par les promoteurs publics restent, en majorité, inoccupées pendant des années. La preuve que les acquéreurs sont loin d'être dans le besoin. Ils possèdent plusieurs résidences et, souvent, attendent le moment opportun pour vendre leurs demeures, acquises grâce à leurs connaissances. « A Alger, les obstacles à l'achat d'un logement promotionnel neuf sont de deux types. D'ordre financier, lorsqu'il s'agit d'un promoteur privé, en raison des prix pratiqués, qui sont exorbitants. Et lorsqu'il s'agit d'un promoteur public, il faut avoir des connaissances solides pour en bénéficier.


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