Algérie

Les services de renseignement évaluent la menace sécuritaire Un état actualisé dans le Sahel a été présenté par l'UFL



Constituant l'Union de Fusion et de Liaison (UFL), les services de renseignement des pays du champ, dont l'Algérie, le Niger, le Mali, le Burkina Faso, la Mauritanie et le Tchad constituent pour les Etats de la sous-région du Sahel les «éclaireurs» indispensables quant à la situation prévalant au Mali et les menaces qui y sont liées.
L'UFL qui, depuis sa création, élabore continuellement un «état actualisé de la menace sécuritaire dans la sous-région permettant aux Etats de prendre les décisions qui s'imposent en de telles circonstances et de coordonner davantage leurs actions est intervenu avant-hier lors d'une rencontre des ministres des Affaires étrangères des pays du Sahel.
C'est en effet dans le cadre de ces missions que l'UFL a exposé avant-hier un état actualisé de la menace sécuritaire devant les ministres des Affaires étrangères d'Algérie, du Niger, du Mali et de la Mauritanie, regroupés au sein du Comité politique des pays du champ sur la crise malienne, auxquels s'ajoutent ceux du Nigeria, de la Libye et du Tchad, invités, et qui se sont rencontrés à Niamey (Niger) pour débattre de la situation au Sahel, notamment au Mali.
Cette réunion intervient, rappelle-t-on, suite à celle du comité des pays du champ qui s'était tenue en avril 2012 à Nouakchott, celle de l'Unité Fusion et de Liaison (UFL) en juin dernier à Alger et celle du Comité des états-majors opérationnels conjoints (CEMOC) le 11 juillet à Nouakchott.
Selon le communiqué final rendu public à l'issue des travaux, la rencontre au cours de laquelle été examinée la situation qui prévaut dans la région au plan sécuritaire, notamment dans la lutte contre le terrorisme et le crime transfrontalier, a été marquée par la participation de l'UFL et du CAERT.
Les ministres ont examiné, à la lumière des communications de l'UFL et du CEMOC, l'état de la menace dans la région et les mesures adoptées pour lutter contre le terrorisme et le crime transnational organisé. Ils ont également procédé à l'évaluation de la situation qui prévaut au Mali et ses conséquences sur les pays de la région, est-il noté.
* Renforcer les méthodes d'action
A cet effet, les ministres des Affaires étrangères ont examiné les résultats des travaux de l'Unité de Fusion et de Liaison (UFL), réunie en juin 2012 à Alger, et du Comité d'Etat-major Opérationnel Conjoint (CEMOC), réuni le 11 juillet 2012 à Nouakchott et pris connaissance des communications actualisées sur l'état de la menace et les mesures arrêtées pour consolider la lutte contre le terrorisme et le crime transnational organisé.
C'est ainsi qu'ils ont encouragé ces deux mécanismes à renforcer leurs méthodes d'action et à les adapter à l'état de la menace actuelle. Le renseignement, de par son travail de terrain et son analyse, est un outil tout simplement indispensable dans l'évaluation des menaces terroristes et autres, et, par là, le traçage d'un plan d'action permettant de faire face aux dangers. D'où l'importance pour les participants à la rencontre d'avant-hier, ayant eu lieu à Niamey de suivre un exposé donné par l'Union de Fusion et de Liaison.
C'est à ce titre que les ministres réunis avant-hier à Niamey ont également rappelé la pertinence des conclusions de la conférence de haut niveau sur le partenariat, la sécurité et le développement tenue à Alger les 7 et 8 septembre 2011 ainsi que l'importance et l'urgence de leur mise en 'uvre. Les ministres ont convenu de tenir la deuxième conférence de Haut niveau sur le partenariat dans les domaines de la sécurité et du développement à Niamey à une date qui sera arrêtée d'un commun accord.
Ils ont souligné que la recherche d'une sortie de crise au Mali requiert une action résolue et urgente, articulée autour de la préservation de l'unité nationale et de l'intégrité territoriale du Mali, l'installation à Bamako d'autorités de la transition fortes, consensuelles et représentatives à mesure de constituer un partenaire fiable et crédible, la recherche d'une solution politique négociée entre le gouvernement et les groupes armés ouverts au dialogue qui respectent l'unité nationale du Mali, rejettent le terrorisme et le crime transnational organisé ainsi que le recours à toutes les formes de violences est l'une des actions recommandées.
Le recours à la force armée pour éradiquer les groupes terroristes opérant dans des régions du Nord du Mali, conformément à la résolution adoptée par la 327e session ordinaire des chefs d'Etat et de gouvernement du Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l'Union Africaine tenue le 14 juillet 2012 à Addis Abeba en Ethiopie est une autre action retenue par les ministres.


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