Algérie

Les services concernés par l'octroi des autorisations pointés du doigt: Les habitants de Akid Lotfi dénoncent la prolifération des cafés à chicha



Les services concernés par l'octroi des autorisations pointés du doigt: Les habitants de Akid Lotfi dénoncent la prolifération des cafés à chicha
A hay Akid Lotfi, les cafés et cafétérias à Chicha ont pignon sur rue et leurs adeptes sont de plus en plus nombreux. Pourtant, les habitants et leur comité de quartier « El Mousalaha » ne cessent de dénoncer cette prolifération incontrôlée. Des responsables du comité qui se sont déplacés hier au siège de notre rédaction affirment que les lieux de consommation du narguilé à hay Akid Lotfi poussent comme des champignons au vu et au su de tout un chacun, et n'hésitent pas à pointer du doigt les services concernés par l'octroi des autorisations d'exploitation de ces lieux pour un tel commerce. « On a recensé plus d'une dizaine de cafétéria proposant le narguilé à travers les différentes cités de hay Akid Lotfi et nous ignorons totalement si les autorisations ont été accordées après des enquêtes commodo-incommodo. Le problème c'est que ces consommateurs accros à la chicha ne nuisent pas uniquement à leur santé, mais aussi à celle des autres, car ces cafés sont situés au-dessous de nos immeubles et les extracteurs de fumée donnent directement sur nos balcons », assure le président de l'association M. Yahiaoui. Ce dernier a tenu à signaler qu'au-delà des préoccupations liées à la santé des jeunes, il s'agit aussi pour les responsables au plus haut niveau de mettre fin à une pratique jugée étrangère à la société algérienne. « La semaine dernière, nous avons été contraints d'organiser un sit-in près de l'un de ces cafés pour inciter les responsables concernés à se pencher sérieusement sur ce phénomène. Des habitants de la cité El Wafa ont même déposé plainte auprès du procureur de la République près la cour d'Oran pour s'opposer à l'ouverture d'un café au-dessous d'un immeuble pour les désagréments qu'il risque de causer aux locataires », assure le même responsable. Pour parer au phénomene, il y a lieu de signaler qu'une autre campagne de sensibilisation et de prévention contre l'utilisation du narguilé (chicha) dans les endroits publics a été lancée par la direction de la santé. Cette campagne qui entre dans la cadre de l'application du Décret exécutif N° 01-285 du 24 septembre 2001 fixant les lieux publics où l'usage du tabac est interdit, est organisé en collaboration avec la direction du commerce et la sûreté de wilaya. L'action va cibler les cafés, les salons de thé, les restaurants, les hôtels et les clubs chicha, repartis sur la wilaya et en particulier la ville d'Oran. Les gérants de ces sites seront sensibilisés sur le danger de la consommation de la chicha préparée à base de produits douteux dans la plupart des cas, selon la direction de la santé. Ils seront aussi informés sur le décret exécutif N° 01-285 du 24 septembre 2001 fixant les lieux publics où l'usage du tabac est interdit. Ces endroits sont sommés ainsi à ne plus commercialiser la chicha. Dans le cas contraire, ils seront frappés par un arrêté de fermeture. Le phénomène de la consommation de la «chicha» dans les cafés et les lieux publics semble prendre de l'ampleur surtout parmi les jeunes. Le nombre de cafés qui servent des narguilés progresse de mois en mois. Selon des enquêtes réalisées par les services de la santé, pas moins de 19 % de jeunes âgés entre 16 et 25 ans sont accros à la chicha à Oran. Aussi de plus en plus de jeunes femmes et de jeunes hommes fument la chicha. Fumer le narguilé provoque une augmentation du risque de cancers, de bronchites chroniques, ou de problèmes cardiovasculaires. Plus préoccupant, la consommation du narguilé expose à des risques de transmission microbienne, comme la tuberculose, car les fumeurs utilisent le même embout. La fumée d'une heure de chicha équivaut la fumée de 100 à 200 cigarettes.


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