Algérie

Les Sénégalais éliront leur président demain



Au dernier jour de la campagne pour l'élection présidentielle qui aura lieu demain dimanche, le Sénégal se préparait hier à une dernière journée de manifestations et de réunions électorales. Alors que le camp présidentiel, mais aussi la communauté internationale, rejette toute idée de report, l'opposition a estimé jeudi que le «climat d'insécurité générale» au Sénégal rendait impossible la tenue du premier tour de la présidentielle de demain.Dans le souci d'apaiser les esprits, le Premier ministre sénégalais, Souleymane Ndéné Ndiaye, interrogé sur les risques d'un scénario similaire à celui qu'a connu la Côte d'Ivoire en 2010, a souligné que «la Côte d'Ivoire n'est pas le Sénégal.
Abdoulaye Wade n'est pas le président Gbagbo. Si Abdoulaye Wade perd les élections de façon démocratique, il félicitera le vainqueur et il s'en ira. Nous aussi nous nous en irons (...) tout en se disant confiant dans sa victoire».
Le Mouvement du 23 juin (M23, partis d'opposition et organisations de la société civile), qui n'a pas explicitement appelé dans son communiqué à un report du scrutin du fait que cette question fait encore débat dans l'opposition, a estimé que «les dérives d'une gravité extrême» et le «climat d'insécurité générale et accélérée (...) rendent impossible la tenue d'un scrutin transparent, libre, apaisé et fondé sur le respect de la Constitution».
Le communiqué attire l'attention «sur la présence d'agents provocateurs» du président sortant, Abdoulaye Wade, candidat à sa succession, «qui terrorisent manifestants, populations et leaders politiques et de la société civile, notamment par un harcèlement constant des personnalités du M23 et de leurs familles». Outre la violence, le M23 dénonce les «graves dysfonctionnements des institutions de régulation» de l'élection que sont le Conseil constitutionnel et la Commission électorale nationale autonome (Céna), qui «ne permettent pas la tenue d'un scrutin libre, sincère et transparent». Cependant, plusieurs candidats, tels que Cheikh Tidiane Gadio, Cheikh Bamba Dièye et Ibrahima Fall, sont favorables à un report en raison de «la situation quasi-insurrectionnelle» dans le pays, selon les mots d'Ibrahima Fall. Alors que, près de 500.000 cartes d'électeurs n'avaient pas encore été distribuées jeudi, à Touba (Centre), le chef des observateurs de l'Union européenne (UE) pour la présidentielle au Sénégal a déploré «un certain manque de transparence» concernant la distribution des cartes d'électeurs.
La mission européenne avait précédemment regretté dans deux communiqués récents la non-publication «des états de distribution, suffisamment détaillés pour distinguer, par collectivité locale, le nombre de cartes d'électeurs effectivement distribuées, produites avant 2010, en 2010 et en 2011».


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