Algérie

Les sénateurs adoptent la LFC 2011



Avec 116 voix en faveur du texte et 2 abstentions, la LFC 2011 a donc été avalisée, permettant aux importateurs de poursuivre un business fructueux au détriment des entreprises nationales  du textile. Malgré le vote de la loi, beaucoup de réserves continuaient à  àªtre exprimées, hier, par la majorité des sénateurs interrogés à  la sortie de la plénière. Pourquoi avoir voté, alors ' Les sénateurs nous expliquent que «le vote était inévitable étant donné l'importance de la LFC et des mesures sociales qu'elle englobe». «On ne peut pas bloquer une loi si importante pour un seul article», nous dit Yahia  Abderrahmane, député RND de la wilaya Jijel.
Pour Lakhdar Sidi Athmane, sénateur RND de Biskra, qui a clairement marqué son opposition durant les débats à  l'article de loi, il est important que l'avis des sénateurs se soit exprimé sur le sujet : «On a marqué notre opposition et on espère que la prochaine loi de finances 2012 ne reconduira pas cette autorisation.» Des propos approuvés par le sénateur de Jijel, qui relève que «l'article concernant la friperie n'est que conjoncturel et son application ne durera que quatre à  cinq mois, soit jusqu'à la loi de finances pour 2012».
Une échéance très proche qui, selon lui, permettra aux sénateurs de remédier à  la situation : «Nous prendrons alors les mesures pour encourager la production nationale et éviter que soient reconduites ces importations de chiffons constituant un danger pour l'économie nationale et la santé de la population.» Pour ce membre du Sénat, la LFC intervient «dans une période de stabilisation sociale, et apporte beaucoup de mesures au profit des citoyens». Lakhdar Sidi Athmane abonde dans le même sens et estime que les sénateurs ont eu le mérite de soulever le débat concernant la friperie et ses dangers : «Nous avons une cinquantaine d'usines textiles et il est important de les préserver.» Il relèvera par ailleurs la contradiction entre les sommes colossales consacrées par l'Etat – 2 milliards de dinars –  pour relancer l'industrie textile et la légalisation de l'importation de la friperie. Une filière dans laquelle activerait environ 70 importateurs et quelque 15 000 commerçants au niveau national.
 


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