Algérie

Les semences au prix des blés et de l'orge


La rencontre des cadres de la direction de l'agriculture de la wilaya de Constantine et de représentants des fellahs, avant-hier, s'est soldée, entre autres, par la décision d'obliger les coopératives des céréales et de légumes secs à vendre aux agriculteurs les semences de blés dur et tendre, de l'orge et de l'avoine pour la prochaine campagne agricole au même prix que celui auquel les agriculteurs leur ont cédé leur production et leur récolte de cette saison.

 C'est ce qu'a indiqué le président par intérim de la Chambre d'agriculture de Constantine, Antar Benkahoul, qui rappelle «qu'à titre d'exemple, les agriculteurs avaient vendu leur récolte de blé à la coopérative en question à 4.500 dinars le quintal, mais se sont réapprovisionnés à 6.000 dinars le quintal de semences». Une différence entre les deux prix qui s'explique, selon la CCLS, par les frais et dépenses nécessités par les divers traitements de la semence.

 Ainsi, cette décision prise par la direction de l'agriculture de céder la semence à son prix d'achat est «un autre soutien» à la production future, une mesure importante, avec une batterie d'autres prises, suivant les orientations du ministère de tutelle et communiquées aux céréaliculteurs. L'intérimaire Benkahoul ne manquera pas de faire savoir que lors de cette rencontre, constituant le coup d'envoi des préparatifs afférents à la prochaine campagne labours-semailles, les professionnels du secteur ont été informés des autres mesures. Celles-ci ont trait essentiellement, dira-t-il, à la reconduction du fameux crédit de financement de campagne et d'accompagnement des travailleurs de la terre, R'fig, ainsi que du maintien du guichet unique. En tout cas, souligne notre interlocuteur, «pour les semences des céréales pour la campagne agricole 2009-2010, leur cession à un même prix que celui de la vente de la production de la saison précédente va permettre d'acquérir une semence réglementaire et ne plus utiliser une autre semence qui, dans la majorité des cas, ne l'est pas.

 En effet, explique notre interlocuteur, «les agriculteurs avaient pour habitude de ne pas livrer tout le produit de leur récolte, en pratiquant la rétention d'une partie de celle-ci pour éviter de «trop» perdre, en vendant leur production à un prix et en se procurant la semence à un prix supérieur». La nouvelle mesure ne vise pas moins qu'à faire disparaître le phénomène de la rétention, parfois de quantités importantes de la récolte chez les agriculteurs, en éliminant les raisons qui sont derrière», fera observer notre source. Enfin, concernant la disponibilité de la semence pour la prochaine campagne, il souligne «que pas moins de 170.000 quintaux sont déjà en stock, ce qui dépasse les besoins, qui sont de 80.000 quintaux».


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