Algérie

Les secrets d'une formule qui marche



Les secrets d'une formule qui marche
Ce «concept» garant d'une certaine justice sociale qui sert dans le même temps à rétablir l'équilibre ville-campagneC'est une des nombreuses formules proposées par l'Etat pour faire face à une démographie galopante, à l'origine d'une crise du logement sans précédent et contenir les flux migratoires vers les villes.Construire des millions de logements pour éradiquer la crise de l'habitat et les nombreux bidonvilles qui ont poussé comme des champignons, c'est un des défis prioritaires de l'Etat. Parmi les nombreuses options dégagées afin d'y parvenir, figure l'aide à l'habitat rural. Une formule qui a pour double objectif: faire face à une démographie galopante, qui est à l'origine du déficit en logements et contenir les flux migratoires vers les villes. Un chantier qui en plus de rencontrer un succès incontestable est en train de donner des résultats probants sur le terrain.Le fait qu'il n'ait pas été impacté par les mesures de rationalisation des dépenses publiques prises dans le cadre de la loi de finances 2016 montre que les pouvoirs publics n'ont pas renoncé au caractère social qui particularise l'Etat algérien. Un archétype qui met à mal les pourfendeurs de la politique actuelle menée par le gouvernement.Les pouvoirs publics ont donc décidé de continuer à mettre la main à la poche pour pérenniser ce «concept» garant d'une certaine justice sociale qui sert dans le même temps à rétablir l'équilibre ville-campagne. Hormis ces considérations, l'enjeu consiste en plus d'offrir aux populations rurales la possibilité de disposer d'habitats qui puissent leur permettre de maintenir leur organisation spatiale, de disposer d'un cadre de vie pratiquement identique à celui qui existe en milieu urbain. Condition sine qua non pour mettre fin au phénomène de l'exode rural et à limiter l'attrait, voire la fascination, exercé par les grandes métropoles sur les populations rurales. Un phénomène quasiment mécanique qui a déséquilibré le rapport ville-campagne et qui puise ses racines dans les débuts de la colonisation française.La dépossession des terres de la population algérienne à majorité paysanne a entraîné une bonne partie d'entre elle à fuir vers les grandes villes dans un premier temps, en quête d'un salaire qui puisse lui permettre de survivre avant de décider de rejoindre l'autre berge de la Méditerranée pour carrément s'exiler et former les premiers bataillons d'émigrés en France. Alors que ceux qui avaient opté pour l'exil dans leur propre pays se sont installés à la périphérie des grandes villes (Alger, Oran, Constantine, Annaba...) occupées majoritairement par les Européens pour fournir une main-d'oeuvre bon marché et jeter les embryons des premiers bidonvilles et des habitations précaires malgré eux. Un phénomène qui s'est relativement résorbé à l'indépendance avec le départ des Français qui ont laissé vacants les appartements, les fermes et les maisons qu'ils occupaient.Le problème s'est à nouveau posé avec l'explosion démographique. La population algérienne a pratiquement quadruplé en un peu plus d'un demi-siècle. Elle est passée de moins de 10 millions en 1962 à 40 millions d'âmes en 2015. Entre-temps, le terrorisme sauvage qui a sévi pendant la décennie noire (les années 1990) a exacerbé la situation.Des villages entiers se sont dépeuplés. Leurs populations à la recherche de plus de sécurité se sont concentrées essentiellement autour des grandes agglomérations.Le scénario venait de se réécrire. Des mesures incitatives devaient être prises pour assainir un tissu urbanistique désarticulé. Il fallait soit les loger soit les inciter à retourner dans leurs régions d'origine. L'aide au logement rural figurait parmi les options qui doivent pallier cette carence. Sur le terrain, les résultats sont plus que palpables. Près d'un demi-million de logements ruraux réalisés entre 2009 et 2013.Le gouvernement a en plus de cette mesure pris une série d'autres initiatives pour sédentariser les populations rurales. «Nous oeuvrons à faire profiter les travailleurs du secteur agricole de toutes les conditions et avantages, à savoir la protection sociale, la retraite et les cotisations par tranche, en veillant à améliorer leur situation économique, en coordination avec les autres secteurs pour les inciter à opter pour le secteur agricole et partant drainer davantage de main-d'oeuvre», avait déclaré le 18 octobre, le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Sid Ahmed Ferroukhi. L'Algérie qui est à la croisée des chemins doit diversifier son économie. L'agriculture est un des fers de lance de cet objectif. Il suit désormais son petit bonhomme de chemin.




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