Algérie

Les scientifiques n'ont pas à rougir



Les scientifiques n'ont pas à rougir
Les projets de recherche ont toujours été l'emblème parfait de la volonté scientifique, de la production et de l'évolution des cultures de la science et de la technologie.En dépit de l'image contrastée ? surtout ambiguë ? qu'elles renvoient à la société algérienne, la science et la technologie pourraient jouer un rôle de plus en plus important dans le développement du pays, mais seulement lorsque ces projets de recherche seront mis en valeur et exploités. L'Algérie en a conscience. Les centres et les laboratoires de recherche mis à la portée des chercheurs(es) ont contribué à l'accroissement d'études et de projets scientifiques. Citons, à titre d'exemple, le «Robucar».Un projet qui repose sur la fabrication d'un véhicule robot dirigé par une équipe de chercheurs du Centre algérien de développement des technologies avancées (CDTA), et dont l'objectif est d'éliminer complètement les accidents de la circulation. On peut également rappeler le compteur intelligent, un dispositif basé dans sa création sur la nouvelle technologie d'accès aux données, qui permettra à l'Algérie de rejoindre le cercle des pays modernes dans le secteur de la distribution de l'énergie électrique.Parallèlement, dans le développement de la matière scientifique, d'autres études de recherche s'élargissent dans le domaine de la sociologie et s'accrochent à celui de la santé. Si ces recherches s'étaient focalisées auparavant sur le thème de la maladie comme conduite sociale, depuis quelques années une autre façon de voir est apparue, mettant plutôt l'accent sur le malade comme produit social. Et ce sont des projets menés par l'unité de recherche en sciences sociales et santé d'Oran (GRAS). Ces exemples de projets de recherche, ainsi que d'autres plus importants les uns que les autres démontrent que l'effort est là, constant, permanent et assidu. Nos chercheurs n'ont donc pas à rougir face aux efforts déployés par ceux des pays développés. Il convient aussi de souligner que la compétence est également présente.Pour preuve, nombre de nos chercheurs écument les plus grands centres de recherche et universités du monde s'abreuvant et donnant du savoir à foison, surtout quand les moyens de recherche sont présents. Car, soyons honnêtes, les recherches ne peuvent aboutir sans moyens conséquents. Des moyens qui sont là et à portée de main, ajoutés aux volontés existantes. La maîtrise des sciences et de la technologie constitue de nos jours l'outil indispensable à toute stratégie porteuse d'avenir. Et l'Algérie de demain ne peut être pensée dans ce contexte que par une politique ambitieuse de recherche scientifique et par un renforcement de sa capacité d'innovation. Or, comme l'a dit Etienne-Emile Baulieu, professeur au Collège de France, «le sentiment de progrès est un sentiment de confiance ; aujourd'hui, le doute a remplacé la confiance (?) la première perception du progrès tient aux différents usages de la technique : des améliorations concrètes, immédiatement utiles.»




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