Algérie

Les sceptiques de plus en plus convaincus



L'augmentation des contaminations et des décès dus au coronavirus semble avoir convaincu beaucoup de sceptiques à se faire vacciner à Oran. C'est, en tout cas, ce qu'un médecin affecté à la place Tahtaha, M'dina J'dida, où cinq chapiteaux ont été érigés pour la vaccination, a indiqué hier après-midi à Liberté. "Nous avons noté une réelle augmentation de la demande depuis une semaine. Au début de l'opération le 6 juin dernier, nous ne vaccinions guère plus de 50 à 60 personnes par jour. Aujourd'hui, nous réalisons entre100 et 130 actes quotidiens."
Un nombre qui correspond à la quantité des doses réceptionnées chaque matin et non pas à la demande exprimée par la population, ce qui signifie que le nombre de sujets vaccinés pourrait augmenter si la quantité de doses était plus importante. "Quand nous arrivons à 8h, nous trouvons des dizaines de personnes qui attendent de recevoir leur dose. Vers 13h ou 14h, certains repartent sans s'être fait vacciner faute de doses", confirme l'agent vaccinateur. Hier, en début d'après-midi, les cinq tentes étaient désertes et les chaises déjà rangées par le représentant de l'APC d'Oran.
L'équipe médicale de la clinique Bendaoud avait plié bagage et seule celle de l'EPSP de Ghoualem (composée d'un médecin et deux infirmiers) attendait les véhicules de transport pour partir. Une situation qui tranche singulièrement avec les appels pressants lancés par les autorités sanitaires pour une vaccination massive du plus grand nombre, soit 70% de la population. "D'autres points de vaccination viennent d'être installés ailleurs", indique le médecin comme pour signifier que la cinquantaine de centres hospitaliers assurant la vaccination combinée aux points ouverts sur les places publiques pourraient suffire pour atteindre l'objectif fixé pour l'immunité collective.
Selon les chiffres rendus publics, seuls 4% de la population oranaise s'est fait vacciner depuis le lancement de la campagne en février dernier et ce début juillet, soit 44 000 personnes sur une population ciblée de 1 180 000 âmes. Le recul des contaminations au printemps passé et la défiance de la population vis-à-vis des vaccins aux effets inconnus avaient entraîné le ralentissement de la campagne de vaccination. "Nous sentons que la perception a sensiblement changé, notamment chez la catégorie des 50/60 ans", estime le médecin en rappelant tout de même que le vaccin ne dispense pas du port de la bavette et du respect du protocole sanitaire. Et d'ajouter : "Il permet à l'organisme de mieux combattre le virus avec le minimum d'effets indésirables."

S. Ould Ali


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