Algérie

Les sbires d'Al Assad tirent sur la foule



Les forces de sécurité syriennes ont tiré hier sur l’immense foule venue aux funérailles du dirigeant kurde Mechaal Tamo, assassiné la veille à Qamichli, dans le nord-est de la Syrie, faisant deux morts et plusieurs blessés selon l’AFP citant  l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Ce dernier a indiqué que «les funérailles de Mechaal Tamo se sont transformées en une manifestation de 50 000 personnes appelant à la chute du régime» du président syrien Bachar Al Assad.  
Mechaal Tamo, 53 ans, membre du Conseil national syrien (CNS), principale coalition de l’opposition, a été assassiné vendredi par des inconnus à bord d’un véhicule alors qu’il se trouvait devant le domicile d’un ami à Qamichli, selon des militants. Son fils Marcel a, de son côté, été hospitalisé après avoir été grièvement blessé dans cette attaque. Une militante kurde du Courant du futur,  Zahida Rachkilou, a également été touchée, selon l’OSDH. Fondateur du Courant du futur, un parti kurde libéral, Mechaal Tamo a récemment été libéré après trois ans et demi de prison. Il a rejeté une proposition de dialogue présentée aux partis kurdes par les autorités.
L’Union européenne (UE) a condamné hier «avec la plus grande fermeté» l’assassinat de Mechaal Tamo. Vendredi, Washington a condamné cet assassinat et appelé le président Bachar Al Assad à quitter le pouvoir «maintenant», évoquant une situation «très dangereuse». Les opposants à Stockholm et au Caire   De leur côté, des opposants au régime de Damas activent pour gagner le soutien de la communauté internationale et élire une direction. Hier, une conférence regroupant des représentants de l’opposition syrienne, dont des membres du CNS, s’est ouverte à Stockholm, en Suède, selon la porte-parole de l’organisation qui parraine la réunion. «Environ 90 personnes y participent (...) des membres du CNS, dont le dirigeant du Conseil, Burhan Ghalioun, sont ici, ainsi que des représentants d’autres groupes d’opposition syriens», a déclaré Laila Naraghi du centre international Olof Palme.          Créé fin août à Istanbul, le CNS réunit la majorité des courants politiques opposés au régime du président Bachar Al Assad, dont les Comités locaux de coordination (LCC) qui encadrent les manifestations, les libéraux, la confrérie des Frères musulmans ainsi que des partis kurdes et assyriens. Le CNS cherche à rallier le soutien des pays arabes et à développer ses contacts avec les pays occidentaux. «Des membres de l’opposition nous ont approché pour obtenir de l’aide pour mettre en place une réunion des différentes fractions de l’opposition. Ils étaient à la recherche de méthodes sur la façon de s’entendre sur certaines questions afin de progresser dans leur lutte», explique le secrétaire général du centre Olof Palme, Jens Orback, dans le communiqué annonçant la réunion.
Les participants à cette conférence présenteront les résultats de leurs discussions, demain, lors d’une conférence de presse à Stockholm. Le même jour est prévue une rencontre des opposants au Caire, en Egypte, pour rallier le CNS et élire une direction. Selon un de ses membres, Ismaïl Al Khalidi, des «problèmes techniques» ont nécessité un report. La réunion aura lieu dès que les problèmes auront été résolus, a-t-il ajouté. La délégation envoyée au Caire compte aussi rencontrer des militants et des responsables de partis égyptiens.

 


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