Algérie

Les satisfecit de Issa Hayatou



Au lendemain de la défaite de l'équipe nationale face à l'Egypte, le président de la CAF, au cours de l'assemblée générale de la confédération, a tenu à féliciter les arbitres qui ont officié les rencontres de la Coupe d'Afrique des nations. Le message de Hayatou avait une résonance négative chez bon nombre d'observateurs qui ont suivi les débats de cette compétition, surtout les matches où était engagée la formation égyptienne. Hayatou, se voulant rassembleur, ne manquera de jouer sur la fibre nationaliste en se déclarant étonné d'entendre des Africains critiquer les arbitres du continent.Un peu rétro ce genre de remarque de la part d'un président qui enclenche une troisième décennie de règne au niveau de la confédération.Une structure qui n'a pu se débarrasser de certains réflexes lorsqu'il s'agit justement du corps arbitral. Si les critiques continuent de pleuvoir sur les arbitres du continent, c'est qu'il y a véritablement problème à ce niveau qu'il s'agit de prendre en charge de manière effective au lieu d'esquiver le sujet.Point sensible dans un match de football, surtout lorsqu'il y a beaucoup d'enjeu, l'arbitrage est décrié au détour de chacune des fautes qui peuvent faire basculer le cours d'un match. C'est ce qui s'est passé à Benguela pour le compte de la demi-finale entre l'équipe nationale et celle d'Egypte, lorsque l'arbitre béninois est tout simplement passé à côté de son sujet. Loin de toute passion, il est loisible de dire que Codjia Koffi a été l'auteur de mauvaises appréciations qui ont entraîné la défaite des Verts.Cette manière d'arbitrer répondait peut-être à d'autres considérations que les coulisses savent taire, mais cela n'empêche pas que les sous-entendus se sont répandus comme une traînée de poudre pour faire douter les plus sceptiques. Il serait naïf de croire qu'un match de football, à enjeu déterminant, se déroule sans qu'aucune interférence ne vienne y mettre son grain de sel. Il serait naïf aussi de dire que l'homme en noir est au-dessus de tout soupçon, puisque plusieurs affaires ont été dévoilées au grand jour et que des sanctions ont même été prononcées à son encontre. Ceci nous ramène à la déclaration de Hayatou qui voulait faire passer la pilule en faisant croire que le corps arbitral du continent est exempt de tout reproche, alors qu'aucune autre structure de par le monde ne peut s'avancer dans de telles affirmations.Le président de la Confédération africaine de football sait pertinemment qu'il y a des problèmes au niveau de l'arbitrage, comme il a conscience du ratage effectué par son « poulain », le Béninois Codjia Koffi, qui répondait certainement à des consignes venues directement du siège du Caire. C'était certainement les mêmes consignes qu'avait reçues l'arbitre guinéen Yakouba Keita lors de la rencontre des Verts face auRwanda.Hayatou qui s'est installé durablement dans son poste de président d'une structure aussi importante que la Confédération africaine de football devrait certainement revoir sa copie, lui qui est resté muet sur les événements du caillassage du bus de la délégation algérienne au Caire. Il est mal à propos de la part d'un responsable de s'entourer de satisfecit au moment où les erreurs d'appréciation se font sur commande. publicité  >   


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)