"Si nous acceptons de répondre favorablement à la plateforme de revendications des mécaniciens, nous allons déclencher une autre grève", a souligné le DG de la SNTF.Le bras de fer opposant l'administration de la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) et les conducteurs de trains se poursuit. La situation se corse. Devant le refus des mécaniciens de reprendre leurs postes de travail, l'administration est passée aux sanctions. Joint, hier au téléphone, Yacine Bendjaballah, directeur général de la SNTF, a confirmé le recours aux sanctions. "Il faut savoir que la grève est illégale. De plus, il n'y a aucune raison d'observer un débrayage, du fait que toutes les revendications ont été prises en charge suite à des négociations tenues avec le partenaire social et qui ont abouti à la signature d'un protocole d'accord entre les deux parties", a déclaré M. Bendjaballah. Il a aussi ajouté : "Nous avons sommé les grévistes de reprendre le travail, mais rien n'a été fait. Face à cela, nous avons été obligés d'appliquer le règlement intérieur et de prendre des sanctions." Notre interlocuteur a, également, révélé que des commissions de discipline sont déjà mises en place en vue de l'application des sanctions. "Nous espérons que les conducteurs reviendront à de meilleurs sentiments et reprendront leur travail, car nous avons besoin d'eux", a-t-il indiqué. Pour le premier responsable de la SNTF, il est impossible de céder aux revendications d'une section syndicale au détriment des 35 autres que compte la SNTF. "Si nous acceptons de répondre favorablement à la plateforme de revendications des mécaniciens, nous allons déclencher une autre grève", a souligné le DG de la SNTF. En expliquant que les membres de la Fédération nationale des cheminots (FNC) menacent d'entrer dans une grève illimitée. "La Fédération nationale compte 12 500 adhérents, contre 700 pour la section des conducteurs", a-t-il précisé. Par ailleurs, M. Bendjaballah a fait savoir que des rapprochements sont en train de s'opérer entre les représentants des mécaniciens et les membres de la Fédération pour tenter de trouver une issue à cette crise. Pour rappel, les mécaniciens ont entamé une grève illimitée au lendemain de la signature d'un protocole entre la direction de la SNTF et la FNC qui englobe cinq points précédemment soumis dans une plateforme de revendications à la direction le 12 avril 2016. La plateforme de revendications concerne le repositionnement des mécaniciens selon le niveau d'études exigées, une opération qui sera confiée, selon la direction générale, à un bureau d'études externe. Les protestataires revendiquent, outre la nouvelle classification, une augmentation de la prime de travail posté, l'indemnisation des heures travaillées durant les week-ends et les jours fériés, l'augmentation de la prime de travail de nuit et le reclassement. La direction de la SNTF, qui dénonce le recours à la grève, appelle les grévistes à mettre fin à leur action de protestation. À rappeler que la direction de la SNTF a poursuivi les grévistes en justice.DJAZIA SAFTA
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Posté Le : 17/05/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Djazia Safta
Source : www.liberte-algerie.com