Algérie - Revue de Presse

Les salles des fêtes verront plus clair mercredi



C'est dans un délaide trois jours que sera rendue la décision du ministère de l'Intérieur quant àl'application du décret O5-207 du 4 juin 2005 fixant les conditions et lesmodalités d'ouverture et d'exploitation des établissements de divertissementset de spectacles. Celui-ci, qui continue à susciter les préoccupations despropriétaires de salles des fêtes quant aux conséquences engendrées par sonapplication a été au centre d'une rencontre regroupant, dernièrement à Alger,les membres du comité national des salles des fêtes. En effet, les membres dubureau ont été précis quant à l'application de ce texte de loi qui met au mêmepied d'égalité les exploitants des boîtes de nuit, des discothèques et ceux dessalles des fêtes. Le nombre de fermeture des salles des fêtes engendré parcette loi reste effarant, souligne-t-on. Les quinze salles des fêtes qu'abritela wilaya de Tlemcen ont été fermées alors que dans la wilaya d'Alger, ce sont200 salles qui sont concernées par cette mesure. Pour le président du comité national, leministère de l'Intérieur nous a promis de prendre des dispositions dans undélai qui ne dépasse pas les quinze jours. Des promesses nous ont été donnéespour revoir ce décret, ajoute-t-on. C'est en fonction de la décision duministère de l'Intérieur que seront initiées les dispositions, apprend-on. Al'heure actuelle, aucune information n'a filtré quant à la position de lacorporation dans le cas où les mesures prises iront contrairement à leurinterêt.  A vrai dire, ce nouveau texte mis en causepar les membres de la corporation fixe également l'âge de l'exploitant dessalles des fêtes à 30 ans au minimum et à 25 ans pour l'employé, alors qu'ilest fixé à 25 ans au minimum pour l'employeur dans le cas de l'exploitation dessalles de divertissements. Une conditiond'âge qui a eu malheureusement ses conséquences sur l'activité du fait que pasmoins de 80% des exploitants ont reçu des décisions de fermeture. Dans cecontexte, les nombreux propriétaires se disent lésés par cette loi. «Nous avonscontracté des prêts bancaires dans le cadre de l'ANSEJ pour réaliser cesprojets, alors comment faire pour remédier à la situation ?», soulignent-ils. En effet, les casde fermetures de salles des fêtes signalés dans plusieurs wilayas du pays n'ontfait qu'encourager la concurrence déloyale du fait que plusieurs personnestirent profit dans de telles occasions. Des terrasses de maisons, des rez-dechaussées de villas ou autres sont louées à des prix exhorbitants loin de toutcontrôle. En plus du chômage forcé pour le personnel employé, les propriétairesde salles évoquent le problème du fisc, car ces clandestins ne s'aquittent pasde l'impôt.  L'exemple de la wilaya de Tlemcen où quinzesalles des fêtes desservant toute la région ont été fermées illustre bien les conséquencesde ce texte de loi. Le coordinateur régional précise que les propriétairesavaient des autorisations permanentes mais aucun délai ne leur a été accordépour se conformer au nouveau texte, sauf que la décision de fermeture leur aété prononcée. Mais le nouveau dans cette affaire est que des promesses leuront été données par les autorités locales après la sortie d'inspectioneffectuée dernièrement par une commission de la wilaya pour examiner ledossier. L'été aux portes, les exploitants se trouvent les mains liées face àcette loi. «Quand allons-nous ouvrir nos salles et travailler ?»,s'interrogent-ils. Ce texte qui n'arrange guère les exploitants des salles desfêtes proprement dites les incite à revendiquer cette distinction de tailleentre les discothèques, les boîtes de nuit et enfin les salles des fêtesdestinées aux familles. Se considérant comme des organisateurs de fêtes, lesmembres du comité national rejettent toute identification les assimilant auxexploitants des night club ou discothèques à qui s'applique ce texte. Ilsespèrent que cette révision de loi sera enfin initiée afin de permettre à lacorporation d'exercer cette activité. Le cas de la lenteur administrative dansla délivrance des autorisations ou des agréments a été aussi évoqué àl'occasion. Ces agréments revoient la conformité des salles et si celles-cirépondent aux conditions d'hygiène, de salubrité, de commodité exigées par lesdifférents services apprend-on.  S'agissant des tarifs de location des salles,le coordinateur régional a expliqué que les prix varient de 30.000 à 200.000DA, selon le choix du client. C'est à ce dernier que revient la décisiond'opter pour la grande capacité d'accueil, les services et prestationsoffertes, apprend-on. Notons que les membres du comtié national ont procédéégalement à l'évaluation du bilan d'activité du comité installé en févrierdernier à Alger.


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