Algérie

Les salles de cinéma en France marchent au ralenti


Des multiplex aux cinémas de quartier en passant par les salles Art et Essai, leur réouverture le 22 juin dernier était un important indicateur d'un retour à la vie normale en France, après trois mois de confinement.Si les cinéphiles se sont rués sur les salles pour les séances de minuit le 22 juin dernier, ils s'étaient préparés à des mesures de prévention strictes dont le port obligatoire du masque, la distanciation entre spectateurs, la recommandation d'acheter les billets sur internet pour éviter le contact avec le personnel des cinémas, etc.
Depuis cette date, les sorties en salles des films récents ne pleuvent pas pour autant. On notera le dernier long métrage du cinéaste algérien Amine Sidi Boumediène, Abou Leila (2019), qui sera distribué à partir du 15 juillet dans 21 villes françaises.
Ce film, sélectionné entre autres au Festival de Cannes, est porté par Slimane Benouari, Lyes Salem, Azzouz Abdelkader et Meriem Medjkane. Il se déroule en 1994, quand Lotfi et S. entame un périple dans le désert algérien à la recherche d'Abou Leila, un dangereux terroriste islamiste. Cette quête «absurde» et hallucinée les mènera à se confronter à leur propre violence. D'autres films sont à l'affiche dans les salles françaises mais le rythme des projections s'avère au ralenti en raison de la conjoncture pandémique actuelle mais aussi de la baisse des fréquentations liée sans doute aux difficultés économiques. Les UGC (multiplex), qui arboraient par le passé un programme quotidien bien chargé, ne proposent plus qu'une à deux séances par jour, notamment des films français dont la sortie était prévue en mars dernier, période à laquelle les mesures de confinement et de fermeture des salles ont été prises.
On parle surtout du biopic De Gaulle réalisé par Gabriel Le Bomin et interprété par Lambert Wilson, Isabelle Carré et Olivier Gourmet ; le film se concentre principalement sur la période de la seconde Guerre mondiale et comment le général Charles de Gaulle, refusant l'armistice et l'occupation de son pays par l'Allemagne nazie, impulse la résistance à partir de Londres. Par ailleurs, le dernier film de la cinéaste franco-iranienne Marjane Satrapi est attendu pour la semaine prochaine. Radioactive revient sur la carrière difficile de Marie Curie, scientifique passionnée devant affronter le sexisme et le paternalisme de ses confrères de sexe masculin et défiant les embûches jusqu'à obtenir, aux côtés de son époux Pierre, le prix Nobel de chimie pour leurs travaux sur la radioactivité.
Par ailleurs, le film Papicha de l'Algérienne Mounia Meddour, sorti en octobre 2019, est toujours à l'affiche dans quatorze salles à travers dix villes françaises.
Il vient en outre d'être sélectionné au 9e Festival du cinéma arabe de Séoul, en Corée du Sud, qui se tiendra du 16 au 21 juillet.
Sarah Haider
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