Les salles de cinéma à l'abandon

Plusieurs salles de cinéma ont été désertées par le grand public cinéphile, abandonnées à leur triste sort. Une situation désolante due, sans nul doute, à l'avènement des nouvelles technologies et moyens modernes qui ont envahi les foyers.Les salles obscures « Mzi » de Aïn-Séfra, « El-Amel » de Méchéria, « Kse l» d'El-Bayadh, ou encore « Rex » de Béchar ont été, pourtant, rénovées et restaurées, au grand bonheur des cinéphiles du grand écran, mais les projections de films n'ont jamais attiré grand monde. Cependant, certaines salles ne servent actuellement qu'aux rencontres, manifestations, colloques, les cérémonies organisées par les différents acteurs de la société, que ce soit dans les domaines politique, culturel, sportif ou encore aux troupes musicales pour fêter des évènements.
À Aïn-Séfra, dans les années 1950, 1960, et jusqu'à 1970, il existait trois salles de cinéma, qui faisaient la fierté des Safraouis et des ksouriens, l'une dans l'enceinte de la caserne militaire, une autre dans l'institution Lavigerie (actuellement réservée pour des conférences), et la troisième (sans chaises) pour le grand public, cette dernière était dénommée cinéma-jib-koursik, qui veut dire ramène ta chaise. Par ailleurs, à Béchar, on apprend que la restauration de la salle « Rex », il y a une poignée d'années, avait été évaluée à 8 milliards de centimes, hélas, sans attirer les cinéphiles, malgré la projection des films.
Ce qui a, nous dit-on, conduit ses responsables à faire appel aux établissements scolaires pour des éventuelles conventions à l'effet de faire intéresser leurs élèves à l'éducation cinématographique, et partant, une pratique qui permettrait de contribuer à la relance des activités culturelles au niveau de ce pôle éducatif.
B. Henine