Algérie

Les salariés pourront créer leurs entreprises


Une réunion du gouvernement s'est tenue la fin de la semaine. Les secteurs de l'intérieur, du travail et de la communication, sont les thèmes qui ont caractérisé les travaux de cette réunion gouvernementale. Cette réunion s'est distinguée par l'examen d'un avant-projet de loi «permettant aux salariés de bénéficier d'un congé d'une année pour la création d'entreprise». C'est une première dans les annales de l'Exécutif. L'avant-projet de loi va susciter un intérêt majeur de la part des travailleurs et fonctionnaires qui rêvent de devenir des chefs d'entreprises et des capitaines de l'industrie et dans le monde des affaires en général. L'Exécutif a jugé que cet avant-projet de loi «vise la consécration de l'engagement n 44 de Monsieur le président de la République, par l'introduction d'un nouveau droit aux travailleurs salariés, en leur permettant de bénéficier d'un congé d'une année pour la création d'entreprise et en leur garantissant le droit de réintégration dans leurs postes initiaux, en cas d'échec du projet entrepris. Cela permettra au travailleur salarié d'émerger dans le monde de l'entrepreneuriat et de participer à la promotion de l'économie», soutient le communiqué du Premier ministère. Cette mesure incitative va permettre à l'esprit d'entreprise d'éclore et de connaître un essor remarquable, puisque les garanties socioprofessionnelles des travailleurs et des fonctionnaires ne seront pas ni menacées ni affectées. C'est là une démarche qui donnera plus de chances aux candidats voulant créer des projets dans la perspective d'asseoir la véritable culture d'entrepreneuriat et de la création de la richesse. Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, s'est engagé dans ce sens lors de sa candidature à la haute magistrature, cet engagement vient d'être réalisé. Le projet «s'inscrit dans le cadre des efforts déployés par l'Etat visant la promotion de l'investissement et la création d'entreprises génératrices de richesse et de nouveaux postes d'emploi». C'est un nouveau cours qui s'installe et une nouvelle dynamique sur le plan économique est en train de s'esquisser avec les réformes et les changements qui se manifestent sur le terrain. La réunion du gouvernement a examiné aussi le volet relatif aux associations en proposant un avant-projet de loi organique qui aura à réorganiser et donner plus de prérogatives aux associations pour assurer leur rôle consistant à contribuer dans la sensibilisation de la société sur les questions qui ont trait aux affaires publiques et les préoccupations citoyennes. À ce propos, la réunion du gouvernement a débattu ce projet de texte qui s'inscrit selon l'Exécutif «dans le cadre de la nouvelle vision de consolidation des mécanismes relatifs à la dynamisation et la promotion du rôle du mouvement associatif dans le développement de la société et la mobilisation des citoyens pour assumer amplement leurs rôles dans la dynamique du développement que connaît le pays», assène-t-on. Le mouvement associatif est tombé dans une léthargie chronique depuis des décennies. Il est nécessaire de le redynamiser et lui donner plus de chances de réhabilitation à la lumière des changements et des évolutions que traversent l'Etat et la société. La révision de la loi encadrant le mouvement associatif va permettre à la société d'avoir plus d'outils et de moyens à même de l'aider à faire sa mue et se réhabiliter.Un autre thème a été débattu lors de la réunion du gouvernement, celui de la nouvelle approche de la communication institutionnelle du gouvernement. Ce volet sensible et qui a constitué un sérieux casse-tête pour le gouvernement, a été examiné d'une manière profonde pour changer de stratégie de communication institutionnelle et booster les administrations publiques dans la perspective d'avoir une communication fiable et efficace à la fois. À ce propos, la réunion du gouvernement a souligné qu' «il sera mis en place une stratégie de communication inclusive, plus efficace et transparente ainsi que des mécanismes nécessaires à sa bonne exécution». C'est la première fois que l'Exécutif se penche sur la question sensible de la communication institutionnelle. Ce qui renseigne sur les difficultés et les limites que cette dernière faisait exprimer depuis des années.La communication institutionnelle ne doit pas se cantonner dans une conception unilatérale et hermétique à la réalité politique et sociale dans laquelle elle se trouve et évolue. C'est le pari qui sera relevé par l'Exécutif pour redonner à la communication institutionnelle sa force et sa présence sur les espaces médiatiques d'une manière efficace et opérationnelle.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)