Algérie

Les sages-femmes courent toujours après un statut


Elles sont près d'un millier de sages-femmes exerçant dans les maternités et les secteurs sanitaires de la wilaya d'Oran qui attendent, depuis plusieurs années, leur statut. A l'occasion de la Journée mondiale de la sage-femme, une rencontre a regroupé hier, une centaine d'entre elles, à l'hôtel «Président». A Oran, comme dans les autres wilayas du pays, les sages-femmes ont encore une fois, saisi cette occasion pour revendiquer l'application du statut spécial à ce corps professionnel promulgué le mois de mars de l'année dernière. Malgré ses efforts et son travail qui méritent d'être salués, la sage-femme n'a pas encore eu ses droits et continue d'exercer sans protection, d'où la nécessité d'appliquer le nouveau statut particulier pour le corps des sages-femmes», dira l'une d'elles, exerçant dans une structure publique, à Oran. Avant d'ajouter : «la sage-femme exerce un métier difficile, voire à risques; pour beaucoup, il symbolise le courage, la détermination d'accompagner la femme enceinte pour mettre son bébé au monde, en toute sécurité, après neuf mois de grossesse; toutefois, celles-ci continuent d'exercer dans des conditions difficiles. « La sage-femme fait un travail rude, elle subit la pression de l'administration et surtout celle de la population qui est incompréhensive. Dépassées par le volume de travail et surtout par le manque d'encadrement et de formation, les sages-femmes se retrouvent à faire le travail de médecins ou d'infirmières et attendent toujours l'application du statut particulier indépendamment de celui des paramédicaux. « Une sage-femme algérienne assure jusqu'à 800 accouchements par an, voire plus dans certaines zones, alors que les normes fixées par l'Organisation mondiale de la Santé sont de 175 accouchements par sage-femme et par an», ajoute notre interlocutrice. Cette situation est due aux pressions que connaissent certaines maternités. Le ministre a, par ailleurs, rappelé que son département a pris une série de mesures pour la mise en oeuvre du statut particulier relatif aux sages-femmes, promulgué le 20 mars 2011. La promulgation de ce nouveau statut adopté, depuis mars dernier, se traduit par une augmentation de leurs indemnités de l'ordre de 80 %, et revoit l'aspect de formation des sages-femmes exigeant un bac+5., soutenue par le lancement de 3 Instituts supérieurs des sages-femmes. Il faut signaler, en outre, que conformément au nouveau statut de la profession, les sages-femmes doivent s'inscrire et suivre la 1re année de médecine avec brio, avant d'être orientée vers les écoles spécialisées. Quant aux moins brillantes, elles seront d'office, orientées vers d'autres spécialités telle la manipulation de la radiologie, l'assistance sociale ou la puériculture. S'agissant du programme de formation des sages-femmes de la Santé publique, le ministre a indiqué qu'il sera bientôt finalisé, avant de le soumettre aux médecins spécialisés en obstétrique et pédiatrie puis au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique pour approbation.


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