Résumé : Maya et Farid sont forcés de se marier pour que l'enfant naisse dans la légitimité. Un problème se pose. Qui ira vivre chez l'autre '- Les enfants se sentiront mieux ici...Il y a la cour, le jardin, dit Maya. C'est important pour leur épanouissement...Toi-même, tu prendrais plaisir à lire ton journal entouré de ces fleurs, de leurs parfums...Pourquoi se priver d'un tel plaisir alors qu'il est à nous ' Toi-même, tu le trouvais bien quand j'avais décidé de l'acheter...Tu t'en souviens '
- Bien sûr !...Mais c'était pour toi...Je ne comptais pas me marier avec toi et encore moins d'avoir un enfant, répond Farid. Maya...Viens habiter chez moi...
Maya secoue la tête pour dire une fois de plus "non". Bien avant d'avoir tenté de discuter avec lui, elle et ses filles en avaient eu une.
Celles-ci s'étaient confiées à elle. Jamais elles ne se sentiront à l'aise ailleurs que chez elles. Quant à aller vivre chez lui, c'était impensable et inimaginable.
Il était marié à leur mère et il leur avait à peine parlé.
Les deux petites avaient été si claires avec leur mère que cette dernière ne pouvait pas fermer les yeux sur certaines vérités. Elle les connaissait déjà mais elle ignorait combien ses filles étaient hypersensibles. Très éveillées, intelligentes, elles n'avaient pas besoin d'un schéma pour comprendre.
Maya était prête à tout pour leur bonheur. Jamais elle n'approuvera les choix de son mari si ses filles auraient à en souffrir. Non, elle ne partira pas chez lui.
- Tu veux dire qu'on va vivre séparés ' demande Farid qui avait cru que Maya fléchirait facilement, pensant qu'en parlant de séparation, elle changera.
- Si c'est l'unique solution pour vivre heureux, répond-elle, pourquoi pas '
- Que diront les gens '
- Vu notre situation, je n'y pense même plus ! Qu'importe ce qu'ils diront ! soupire-t-elle.
Tant qu'on est heureux...
Inutile de te plaindre dès maintenant, ajoute-t-elle. Je viendrais autant de fois que tu le veux...
Comme avant...
Leur relation aurait pu être comme avant si elle n'était pas enceinte, si son ventre ne grossissait pas si vite. Maya supporte les premiers mois de mariage, allant d'une maison à une autre, en plus de son travail.
Heureusement qu'à ce dernier, le propriétaire compréhensif a engagé un jeune homme pour la seconder à la pharmacie.
Au septième mois de grossesse, physiquement, Maya est à bout.
Elle a des difficultés à se lever et son dos lui fait terriblement mal lorsqu'elle se penche et tente de se redresser.
Un médecin lui recommande le repos complet. Si elle continuait à ce rythme, le bébé naîtrait avant terme.
Elle ignore si c'est voulu ou pas de Farid mais sa maison est toujours en désordre et il ne prend pas soin des choses.
Quand elle y va, il y a toujours des corvées qui l'attendent.
Pourtant avant, il était ordonné et méticuleux...
- Tu pourrais faire un peu plus attention, lui demande-t-elle. Je suis à bout Farid...
- Tu ne voulais pas vivre ici, répond celui-ci. Si tu avais accepté, tu ne courrais pas d'une maison à une autre...Tu ne serais pas en train de s'épuiser pour rien !
Maya ne se sent pas d'humeur à se quereller avec lui. Elle doit économiser ses forces, pour elle, pour ses filles qui tentaient par tous les moyens de l'aider, qui se faisaient toutes petites pour qu'elle se repose.
- Tu pars ' Déjà ! On n'a pas discuté Maya ' Et mon dîner '
- Ton dîner, soupire-t-elle, l'ayant complètement oublié. Si tu as faim, tu n'as qu'à venir à la maison...Sinon, fais comme avant !
(À suivre) A. K.
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Posté Le : 02/09/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Adila KATIA
Source : www.liberte-algerie.com