Algérie

Les sablières cèdent les carrières aux pilleurs Tiziouzou : les autres articles



Les sablières cèdent les carrières aux pilleurs                                    Tiziouzou : les autres articles
Pas moins de 8 sablières ont été fermées dans la wilaya de Tizi Ouzou depuis 2009 après l'application de l'article 14 de la loi 5-12 du 4 août 2005, relative à l'eau, qui interdit l'extraction des matériaux alluvionnaires.
Une décision salutaire élaborée sous l'air de l'ex-ministre des ressources en eau, M. Sellal dans le but de protéger les ressources hydriques et l'environnement des oueds. Néanmoins, la mise hors service des sablières et la sous production des carrières d'agrégats ont encouragé le pullulement «d'unité de pillage» de TVO à la faveur de la frilosité de l'Etat pour faire face aux barons du sable. A présent, aucune sablière n'est installée le long d'Oued Sèbaou et ses affluents, a affirmé M. Lyazidi, chef de service à la direction de l'hydrique de Tizi Ouzou. «Depuis 2008, nous avons procédé à la fermeture de 8 sablières conformément à la loi après le constat alarmant qui a été dressé sur l'environnement et l'état de la nappe phréatique ainsi que les installations hydrauliques. Et ce, excepté les pilleurs qui continuent de voler frénétiquement ce matériau», a ajouté notre interlocuteur.
Afin de préserver les ressources hydrauliques, le ministère des ressources en eaux qui devait renforcer le dispositif de lutte contre le vol de sable, peine à concrétiser la mise en place d'une police de l'eau.
Des agents dont la mission se limite, selon la loi, à conduire les contrevenants devant la justice, effectuer des procès verbaux et saisir la force publique en cas de rébellion des contrevenants.
S'agissant de la wilaya de Tizi Ouzou, aucune brigade n'a été installée. Selon nos informations la restructuration de ce corps est toujours en cour. Que peuvent faire des fonctionnaires face à des barons qui ont toute la latitude de se protéger des lois de la république '
«Lors de nos sorties sur le terrain, nous effectuons des constats, puis, nous déposons des plaintes avec PV au niveau de la gendarmerie où le commissariat de police territorialement compétents», raconte notre vis-à-vis. Par ailleurs, depuis la fermeture des sablières la direction de l'hydraulique de Tizi Ouzou a établi entre 2010 et 1012, 43 procès verbaux à l'encontre de 65 contrevenants. Un chiffre qui ne reflète pas, évidement, l'ampleur de ce trafic.
A ce propos, l'article 166 de la même loi 5-12 prévoit des peines d'emprisonnement de 1 an à 5 ans et des amendes entre 200 000 Da, pouvant aller jusqu'à 2 millions de dinars. A noter que l'article relatif à l'eau concerne plusieurs wilayas du centre, notamment, Tizi Ouzou. Se situant à la périphérie de la capitale, Alger, où un grand cahier des charges attend l'Etat pour la construction de logements, le lit d'Oued Sèbaou à demeurer le plus prisé pendant des décennies. Si les anciennes sablières étaient tenues de respecter l'extraction d'un volume de tout-venant équivalant à 20 000 m3 par an, les pilleurs, eux, exploitent le sable abusivement, au mépris des normes. Rendant la couche protectrice de la nappe phréatique vulnérable. Une situation qui a poussé l'algérienne des eaux à mettre au repos plusieurs nappes sur les 200 existantes.


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