La naissance des SIC en tant que discipline scientifique reconnue par l’ouverture d’une section propre du CCU, en 1974, fut précédée par plusieurs initiatives où la question politique fut très diversement abordée, avec trois orientations principales. La première fut juridique, avec F. Terrou et la
création de l’Institut Français de Presse : elle vise d’abord les politiques publiques en matière d’information. La seconde orientation, sous l’impulsion de J. Stoetzel avec la création de l’IFOP, relève de la psychologie sociale, qui dominait alors les études de communication aux USA . La troisième, qui réunit au sein du CECMAS (ou CETSAS), un peu plus tard, sociologues, anthropologues, sémiologues, etc., est plus originale et caractéristique de l’approche française : il s’agit de comprendre la communication de masse, non pour en condamner la fabrication industrielle et les effets aliénants comme le faisaient un peu plus tôt les membres de l’école de Francfort, mais d’une part, pour la comprendre en tant que culture spécifique (E. Morin) et d’autre part en démonter les ressorts culturels et idéologiques : « pas de sémiologie qui finalement ne s’assume comme une sémioclastie », dit alors R. Barthes (Barthes, 1970).
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Posté Le : 12/05/2023
Posté par : einstein
Ecrit par : - Jean Francois Tétu - Bernard Lamizet
Source : الصورة والاتصال Volume 1, Numéro 1, Pages 322-330 2012-09-01