Le constat est accablant, et les discours les plus lénifiants ne pourront changer la réalité du terrain.L'état des routes continue de poser un sérieux problème à Oran, à un peu plus d'une année des Jeux méditerranéens. Le constat est accablant, et les discours les plus lénifiants ne pourront changer la réalité du terrain, puisque les automobilistes sont confrontés tous les jours à un réseau routier de plus en plus problématique. Outre la congestion du trafic avec l'absence d'un schéma directeur de la circulation performant, le moins qu'on puisse dire est que tout l'argent dépensé par les pouvoirs publics à cet effet n'a pas solutionné le casse-tête d'un macadam durable et fiable. En avril 2019, 6 milliards de centimes ont été alloués pour la réhabilitation des seules venelles de l'APC d'Oran, une enveloppe consacrée aux travaux de réfection des routes et ruelles de la ville. Dans la logique des autorités locales, priorité avait été donnée à la nécessité de coordonner entre les différents services techniques intervenant dans l'opération. Il a été décidé à l'occasion de confier le chantier de la réfection des routes ainsi que l'enfouissement des trous à l'intérieur des cités et quartiers aux services communaux d'Oran. Le réseau des grands boulevards et les périphériques restant quant à eux dans le giron de la direction de wilaya des travaux publics. Et c'est là où se situe le problème, car si on veut trancher le n?ud gordien, il est impératif de revoir cette distribution des rôles, puisque le mal bitumeux ne se trouve pas dans les artères principales de la ville mais bel et bien à l'intérieur du tissu urbain, dans les cités et quartiers d'Oran. En effet, force est de constater que l'état de la chaussée se dégrade dans l'arrière-cour de la ville à l'abri des regards et loin des circuits préférentiels des officiels. Il n'y a qu'à faire un tour en voiture dans les quartiers populaires d'Oran (El-Hamri, Plateaux, St-Pierre, la route menant vers le pôle universitaire de Belgaïd, etc.) pour se rendre compte de l'état déplorable des routes secondaires et des ruelles dominées par des mini-cratères, traversées par des ralentisseurs sauvages érigés au gré des humeurs du voisinage. Une situation rendue d'autant plus inextricable par la mauvaise prise en charge des travaux de réfection, quand elle existe, entre le non-respect des normes techniques et le mauvais choix d'attribution de ces mêmes travaux à des entreprises souvent non qualifiées. L'élément même de la météo n'est pas pris en compte dans ce type d'interventions, qui divulguent leur mauvaise façon à la première averse qui tombe. En 2018, Mouloud Cherifi, alors wali d'Oran, avait annoncé que 56% du réseau routier de la wilaya était en état de dégradation et nécessitait une opération de réhabilitation. Deux ans plus tard, rien ne semble avoir changé.
Saïd Oussad
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Posté Le : 27/01/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Said OUSSAD
Source : www.liberte-algerie.com