Algérie

Les Robins des lois



Durant la campagne des législatives, on a entendu des vertes et des pas mûres, tout le monde promettait monts et merveilles à la fois. On a cru voir ressusciter le Robin des bois connu pour voler les riches et redistribuer aux pauvres.
J'ai entendu un responsable d'un nouveau parti, aux initiales BC-BG, promettre de donner le bac à tout le monde, pour éviter aux jeunes de se flamber par immolation. Il oublie que ceux qui ont le bac plus dix sont toujours au chômage, il ne sait pas que déjà nos universités sont pleines à craquer et il n'y a pas assez de place pour aligner un sommier de plus dans des chambres exiguës. Les normes humaines en matière d'hébergement ne sont pas respectées, je dirais même celles relatives aux animaux, appliquées aux humains ne collent pas dans ces campus. Je ne parlerais pas du nombre dans les amphis, de la sonorisation de l'éclairage et de tous les moyens pédagogiques. Je ne vais pas mentionner la bouffe indigne d'alimenter un cerveau qui est supposé être l'avenir et le devenir de l'Algérie. A moins que le sieur voulait parler de bacs de stockage de brut, là est le danger d'accentuer la tentation de se faire passer pour une bonne torche flamboyante et visible de loin, surtout de nuit. Aussi, il faut avoir la force, le courage de les enlever à ceux qui les détiennent et qui carburent avec dans toutes les actions menées. Les promesses de tous ceux qu'on avait entendus doivent être respectées, ceux qui ont voté et ceux qui n'ont pas voté n'attendent qu'un changement des pratiques anciennes, comme l'adage le dit «on ne peut pas faire du neuf avec du vieux», mais au stade actuel des choses, on ne peut qu'espérer que les enseignements et les leçons soient tirés, on ne peut sombrer indéfiniment dans l'erreur et croire que tout baigne ! Pour ceux qui sont élus, les gens qui ont voté pour eux et ceux ou celles qui n'ont pas voté, attendent de manger, de se vêtir, de conduire algérien, d'habiter dans des bâtiments construits par des Algériens. D'aller dans des hôpitaux où il y a des scanners, des échographes, des vaccins et des appareils de radiologie «made in Algeria» ; en un mot, mettre fin aux produits made in… avec la domination chinoise. Il faut voter des lois pour que l'école actuelle change ses programmes, il faut axer sur la qualité et ne pas jouer sur les quantités afin juste de satisfaire la rue et éviter la grogne. On n'a pas besoin d'avoir un nombre élevé de diplômés qui ne valent leurs statuts, comme dit le proverbe : «Il vaut mieux une poignée d'abeilles qu'un essaim de mouches.» Tout le monde ne pourra pas être ingénieur ou médecin, on a besoin aussi de plombiers, d'infirmiers et d'autres petits métiers qui rendent plus service au pays, que d'avoir des hauts gradés en papier et des bons à rien en réalité. Si ces nouveaux députés se penchent sur le fondement de la nation et corrigent tous les aspects négatifs, il sera plus facile aux générations futures de procéder à l'embellissement de l'image de l'Algérie, en rajoutant les pierres à l'édifice construit pas les aînés. Les moyens financiers sont énormes, les potentialités de tout genre ne manquent pas, les concepts et processus d'évolution sont connus, on n'a nul besoin de réinventer la roue, il suffit juste de l'utiliser telle qu'elle est, ou au plus l'améliorer. Il faut travailler pour concrétiser les mêmes objectifs. Travailler dans le sens de l'indépendance totale et globale, penser aux nouvelles énergies, à l'environnement, à l'industrialisation et à l'autosuffisance alimentaire. Ces thèmes peuvent générer des milliers d'emplois et une spécialisation de milliers de jeunes dans ces domaines vierges pour un grand pays comme le nôtre. Sur la carte géographique, on est la locomotive, par notre position à la tête du continent, mais dans les faits, on est à la traîne, il faut bien le dire, il n y a pas de quoi avoir honte ni de quoi être fier, mais il faut œuvrer à ce que le changement se fasse dans un avenir proche.




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