Les robinets sont à sec à Guelma

Cette casse a perturbé et pénalisé huit communes dont le chef-lieu de wilaya.Depuis le samedi 3 mars, les robinets du chef-lieu de wilaya et 7 autres communes sont à sec au grand dam des familles qui sont confrontées à une situation cauchemardesque qui pénalise leur qualité de vie.
La conduite principale de la station de traitement d'eau du barrage de Bouhamdane, à une vingtaine de kilomètres de Guelma, a subi une casse importante suite à un affaissement de terrain, semble-t-il. Cet incident perdure et aucune explication n'est fournie aux abonnés par les services de l'ADE qui observent un silence radio inquiétant. Un retraité de l'éducation nationale, visiblement affecté par cette absence d'eau potable, s'exclame : "Il est inconcevable de tolérer ces aléas au XXIe siècle ! Aucune information ne nous a été donnée par le biais de la radio régionale ou d'affichage au niveau des cités et quartiers ! Nous sommes dans l'expectative et nous ignorons quand sera rétablie la distribution d'eau potable. En attendant, nous vivons l'enfer et dans nos foyers le manque de ce précieux liquide se répercute négativement sur l'hygiène, la salubrité et notre cadre de vie !" Les citoyens passent des heures à la recherche de l'eau en parcourant la région avec des jerrycans, des bidons et autres ustensiles. Certains cotisent pour faire appel aux marchands d'eau douce qui possèdent des citernes. Les packs d'eau minérale se vendent comme des petits pains et même les plus démunis, contraints, sont concernés pour étancher leur soif. Depuis mercredi 7 mars, les services de l'ADE opèrent des lâchers d'eau durant une heure dans certaines cités de la ville et ceux qui habitent dans des bâtiments collectifs ne reçoivent pas une goutte d'eau dans les étages supérieurs. Un habitant de la cité Gahdour Tahar est catégorique : "J'ai un logement au troisième étage et je suis privé d'eau depuis six jours au grand dam de mon épouse qui doit gérer une famille de six personnes. La lessive, la vaisselle, les douches, les toilettes subissent les conséquences de cette crise d'eau ! La situation est infernale et nous sommes livrés à nous -mêmes car aucune information officielle n'a été communiquée à la population". De toute évidence, cette casse de la conduite principale a perturbé et pénalisé huit communes dont la ville de Guelma, et ce sont des dizaines de milliers de familles qui vivent dans des conditions déplorables. D'aucuns s'interrogent sur la lenteur des services techniques chargés de la réparation et du silence radio affiché par la direction de l'ADE dont le rôle est de rassurer sa clientèle. Les citoyens saisissent cette opportunité pour dénoncer ce manque de professionnalisme et tirer à boulets rouges sur les responsables de ce secteur ! Hier vendredi 9 mars, la situation n'était pas encore normalisée et un mécontentement général est à craindre face à ces défaillances avérées.
HAMID BAALI